*PC.1093
Âge du modèle : 62 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1710 pour 150 livres (ms. 624, f° 31 : « M[onsieu]r l’archevêque d’oche, [rajout :] Auch (Maupeou) hab[illement] rép[été] »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 152 [tableau non localisé], 154, 161 ; O’Neill, 1981, I, n° 286, II, p. 188 [=Louis-Joseph de Montmorency-Laval] ; Constans, 1995, II, p. 761, cat. 4289 ; Perreau, 2013, cat. P.956, p. 202 [=identification fautive] ; Perreau, 2013, cat. *PC.1093, p. 221 [=tableau non localisé] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.1184, p. 393.
Copies et travaux :
- 1710 : « Deux [copies] de M[onsieur] l’archevêque d’Och » pour 150 livres (ms. 624, f°31 v°).
- 1711 : Bailleul reçoit 10 livres pour avoir « habillé l’archev. d’Auch » et 40 autres pour « deux copies de l’archevesq. d’Auch » (ms. 625, f° 28).
Œuvres en rapport :
- 1. Huile sur toile d'après Rigaud [Bailleul ?]. H. 79 ; L. 61 cm. Orléans, musée des Beaux-arts. Inv. 987.
- 2. Huile sur toile ovale. H. 77 ; L. 66. Auch, cathédrale.
- 3. Huile sur toile. Auch, préfecture du Gers (Cette version avait été signalée au musée des Jacobins d'Auch dans les années 1950 et semblait en avoir disparu une époque indéterminée mais avait été en réalité transférée à la préfecture).
Descriptif :
Augustin de Maupeou (1648-1712), fils de René II de Maupeou (1612-1694), président aux enquêtes et de Marie-Catherine Doujat (peinte par Rigaud en 1685), fut nommé évêque de Castres le 29 janvier 1694 puis archevêque d’Auch de 1705 à 1712. Docteur de Sorbonne, doyen du chapitre de Saint-Quentin, député du deuxième ordre à l'assemblée de 1682 pour la province de Paris, il avait été avocat-général au Grand-Conseil. Nommé évêque de Castres pendant l'Assemblée, le 3 juillet 1682, il gouverna comme vicaire capitulaire, et ne fut reçu que le 23 novembre 1693. Il fut sacré le 10 janvier 1694 à Narbonne, par Bonzi, et choisit pour vicaire-général le Flamanville, futur évêque de Perpignan. Notons qu'Augustin de Maupéou était l'oncle de René Charles (1688-1775), garde des sceaux du roi dont nous avions évoqué un portrait en pastiche d'après Rigaud à l'occasion de la description de l'effigie du chancelier Voysin.
Dans notre catalogue concis de 2013, nous avions émis l'hypothèse que le portrait d'évêque conservé au musée d'Orléans, possiblement identifié par Mary O'Neill comme effigie de Louis-Joseph de Montmorency-Laval, ait pu être celle de Nicolas Joseph de Pâris (1680-1757), coadjuteur de son oncle, Louis-Gaston Fleuriau d’Armenonville [*PC.958], à qui il succède en 1733. Cette hypothèse n'est plus recevable depuis la publication en 2016 de la toile sous le vocable Maupeaou.
Toutefois, notre examen de visu de l'exemplaire d'Orléans, consécutif à sa sortie des réserves pour l'exposition dans les nouvelles salles du XVIIIe siècle (réaménagées en 2018), nous a donné le sentiment qu'il s'agissait là d'une version d'atelier plutôt que du tableau autographe. En effet, bien que tous les éléments iconographiques du maître soient ici bien reproduits, la touche est beaucoup plus molle que les originaux produits par l'artiste à la même période. Les yeux notamment, de même que les carnations du visage, n'ont pas ce beau fini habituel de Rigaud, comme le montre la photo de détail ci-dessus. Il semble beaucoup plus vraisemblable d'imputer cette belle version au pinceau de Bailleul dont on connaît désormais mieux les capacités à reproduire qualitativement les œuvres de son professeur. Les paiements effectués à l'aide montrent également qu'il prit part à l'original dont on lui confia l'habillement et qu'il fut l'auteur des deux copies de 1710 (payées en 1711).