*P.1075
Âge du modèle : 50 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1710 pour 300 livres (ms. 624, f° 30 v° : « M[onsieu]r Beauver home d’affaire ») ; Ibid en 1710 pour 300 livres [doublon] (ms. 624, f° 30 v°, rajout de Hulst : « M[onsieu]r de Waubert, demie figure avec une main, Toile de 30 s[ols] attitude repetée »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 151 (aucune proposition), 153, 160 ; Perreau, 2013, cat. *P.1075, p. 220 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1167, p. 3893-390 (2003/4, cat. I, n°922 et 932, Louis de Waubert).
Copies et travaux :
- 1710 : « Une [copie] de M[onsieu]r Beauver p[ou]r m[onsieu]r Savalet pour 75 livres (ms. 624, f°31 v°).
- 1710 : « Deux [copies] de M[onsieu]r Beauver pour Roüen pour 150 livres (ms. 624, f°31 v°).
- 1711 : Bailleul reçoit 24 livres pour avoir « habillé M[onsieu]r. de Vaubert avec une main, toile de 30s » (ms. 625, f° 27 v°).
Descriptif :
Conseiller du roi, directeur des aides de Normandie (1687-1689), commis du receveur général Poulletier de 1698 à 1704, fermier général de 1715 à 1719, Louis de Waubert (v. 1660-1739) « se met dans les affaires extraordinaires, prenant part à douze traités entre 1705 et 1711 »[1]. Thierry Claeys dans son Dictionnaire biographique des financiers en France au XVIIIe siècle (t. II, p. 2429) nous offre tous les éléments permettant de mieux comprendre la fortune de ce modèle. Fils de François de Waubert, avocat du Roi à Noyon et d'Anne Richard, il épousa le 20 avril 1686 par contrat sous-seing privé (dépôt le 8 août 1701 chez Me Sanandon, notaîre à Rouen) Marie Madeleine Bodin, veuve de Jean Greslant, receveur des consignations de Neufchâtel-en-Bray en Normandie. Le couple eut quatre fils qui s'ajoutèrent aux deux filles de du précédent mariage de Marie Madeleine Bodin.
Avocat au Parlement, greffier de l'élection et grenier à sel de Neufchâtel-en-Bray du 17 avril 1686 à sa mort, Waubert avec été très tôt intéressé dans les fermes du roi. Directeur général des Aides et Domaines de Rouen, en 1687 et pour deux ans, il était également commis de Pierre Poulletier, receveur général des finances qui poussera à son tour les portes de l'atelier de Rigaud en 1712. Intéressé dans différentes affaires et traités, Waubert fut fermier général des devoirs de Bretagne puis des Fermes unies de 1715 à 1719. Il mourut à Paris, dans sa maison de la rue de Ventadour dont il était propriétaire, le 11 octobre 1739 (cf IAD de Louis Waubert, Paris, arch. Nat, MC, ét. XCV, 19 octobre 1739).
La fortune de Waubert était assez considérable comme le relate Thierry Claeys. Il avait en effet acquis sa maison de la rue de Ventadour pour 40 000 livres puis une maison meublée à Jouy-en-Josas pour la même somme. En 1716, il déclara à la chambre de Justice une fortune de 573 555 livres. Son portrait par Rigaud, « avec une main », devait s'inspirer des effigies de monsieur de Magnianis et de Pierre de Monthiers. La même année, on note une copie à 75 livres pour le notaire Savalete ou plus probablement pour son fils, le fermier général. Celle « pour Roüen » était probablement destinée à une institution de la ville dans laquelle il exerça.
[1] Daniel Dessert, Argent, pouvoir et société au Grand Siècle, Paris, Fayard, 1984, n°534, p. 703.