MONTFORT Marguerite de

Catégorie: Portraits
Année : 1709

 

*PC.1044

Âge du modèle : 50 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1709 pour 150 livres (ms. 624, f° 29 v° : « M[ada]me la marquise de Bully »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 146, 174 [Catherine de Marle] ; Perreau, 2013, cat. *PC.1044, p. 215 [Françoise de Merle] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1096, p. 366 [Marguerite de Monfort l'Estendart (2003/2, cat. I, n°900, reprise de la proposition de Roman)].

Copies et travaux : 

  • 1714 : Vialy reçoit 8 livres pour avoir « habillé mad[am]e la marquise de Bully » (ms. 625, f° 31 v°).

Descriptif :

Selon Roman, que nous avions suivi, il s'agissait ici du portrait de Catherine Marie du Merle (Orbec, 15 mai 1659 - Verchocq, 27 mars 1732), épouse depuis 1709 d'Henri-Nicolas de Besnes dit l’Estendart (1647-1738), baron d’Angerville, capitaine au régiment du Dauphin-infanterie, chevalier de Saint-Louis.

En réalité, l'association du marquisat de Bully au couple n'étant pas éclairci, il est plus vraisemblable d'identifier le modèle en Marguerite de Montfort, fille d'hélène Bertout et de Dominique de Montfort, seigneur de Saint-Foix, marquis de Tourny, maître des requêtes ordinaires du roi et ancien conseiller au parlement de Normandie. Veuve d’Henri Alexandre de Fautereau, marquis de Meinières, elle s'était remariée le 7 avril 1698 (à Rouen) avec Jean-Louis II de l'Estendart (26 août 1672 - Paris, 7 mars 1740), qui débuta sa carrière militaire en 1691 comme cornette dans la compagnie de chevau-légers de Berry.

La terre de Bully fut élevée, au mois d'octobre 1677, au rang de marquisat en faveur de Jean-Louis de l'Estendart et de la descendance mâle et femelle en ligne directe et collatérale qu'il pouvait avoir de Chrétienne Tardieu de Maleyssie1. Les lettres patentes d'érection furent registrées au parlement de Normandie et en la chambre des comptes le 20 mai 16882. Le roi permit qu'en 1683 y fut rattaché le fief de Bos-Rohard-le-Hardi. Le marquis passa, en 1699, dans les gendarmes de Berry au même régiment avec la qualité de sous-lieutenant. Nommé maréchal de camp au mois d'avril 1704 il obtint rapidement le gouvernement de Menin et la croix de Saint-Louis3.  

Marguerite de Montfort fit son testament en 1735 et mourut peu après. Le 30 mai 1737, son époux se remariait à Paris à Marie Geneviève Gabrielle Nicole de Grouches, fille de Nicolas Antoine de Grouches, marquis de Chepy, maréchal des camps et armées du roi, inspecteur de cavalerie et époux de Geneviève Becquin. Quant à Jean-Louis II, il mourut à Paris, le 7 mars 1740, âgé de 68 ans (Mercure de France, avril 1740, p. 813).

Le paiement un peu tardif des 8 livres à Vialy pour sa collaboration sur ce portrait en buste est assez fréquent chez le Catalan.

 


1. Voir Joseph Noulens, Maison de Bully, notice historique et généalogique, Paris, 1874, p. 51-53.

2. Histoire de la ville de Neufchâtel par un religieux de l'ordre de Citeaux, écrite en 1753 (Manuscrit in-fol., page 93, Bibliothèque de Neufchâtel-enBray).

3. Le Journal du marquis de Dangeau (t. X, p. 13), nous apprend que le marquis de Bully avait acquis le gouvernement de Menin de Mme de Pracomtal pour la somme de 142,000 livres. Jean-Louis de l’Estendart avait été réduit à quitter le service actif par suite de ses blessures qui l'avaient rendu invalide; il avait cédé sa sous-lieutenance à son beau-fils lo marquis de Meinières, enseigne dans le même corps.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan