MARIVAULT, Hardouin de L'Isle-Adam, marquis de

Catégorie: Portraits
Année : 1706

 

*PC.924

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1706 pour 150 livres (ms. 624, f° 24 v° : « [rajout :] M[onsieu]r de Marivault. Hab[illement]. rép[été]. »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 122, 129 ; Perreau, 2013, cat. *PC.924, p. 199 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.963, p. 327 (2003/2, cat. I, n°793).

Copies et travaux : 

  • 1706 : Monmorency reçoit 25 livres pour avoir fait « l’habit de M[onsieu]r de Marivault » (ms. 625, f° 20 v°).

Descriptif :

Entièrement rajoutée par Hulst dans la liste des livres de comptes, la présente mention fait probablement référence à un portrait d'Hardouin de L’Isle-Adam, marquis de Marivault ou Marivaux (mort le 15 décembre 1709), brigadier des armées (1693), maréchal de camp (1702) puis lieutenant général. L'orthographe du nom du modèle dans la description du travail de Monmorency plaide en cette faveur.

Seigneur d’Anseauvilliers, Marivault était un homme un peu brutal aux dires de Voltaire, « et qui n’avait pas adouci son caractère dans la cour même de Louis XIV, avait perdu un bras dans une action » (Anecdotes sur Louis XIV, 1748). Son grand-père était le frère cadet du capitaine des gardes d'Henri III. Notre modèle, sans protection particulière et possédant peu de bien, épousa le 27 mars 1692, Alphonsine Élisabeth de Guénégaud (v. 1657-1737), fille de Claude, sieur des Brosses, trésorier de l'épargne  dont l'épouse avait été peinte en 1695 par Rigaud.

À l’occasion de son décès, Saint-Simon nous en dresse un petit portrait qu’il n’est pas inutile de citer (7, XXIII) : « Il savait et avait beaucoup d'esprit, une fort belle figure, de la finesse et de la plaisanterie dans l'esprit, et la langue fort libre, qui le faisait craindre. Il me prit en amitié à l'armée, et je m'accommodais fort de lui ; personne n'était de meilleure compagnie ; les secrétaires d'État de la guerre ni leurs commis ne l'aimaient pas, et lui ne s'en contraignait guère. […] Il mourut vieux, et a laissé un fils capitaine de gendarmerie qu'on dit aussi avoir beaucoup d'esprit. » 

Le marquis fut enterré aux Jacobins de la rue Saint-Honoré, couvent fréquenté par Rigaud.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan