GEOFFROY Étienne François

Catégorie: Portraits
Année : 1703

 

*P.822

Âge du modèle : 18 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1703 pour 150 livres (ms. 624, f° 21 v° : « M[onsieu]r Geoffroy »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 103 [Étienne-François Geoffroy] ; Perreau, 2013, cat. *P.822, p. 180 [Claude Joseph Geoffroy] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.861, p. 290, « Monsieur Geoffroy » (2003/2, cat. I, n°713).

Descriptif :

Pour ce numéro, Roman songeait au portrait d’Étienne-François Geoffroy (1672-1731), médecin, botaniste, chimiste, directeur du jardin du roi et doyen de la Faculté de médecine de Paris que Largillierre avait déjà peint vers 1685-1690. Geoffroy, qui aurait eu 31 ans en cette année 1703, était le fils de Mathieu-François Geoffroy (1644-1708), l’un des plus importants apothicaires de Paris et de Louise Devaux, fille du chirurgien du même nom. Après des études à Montpellier, élève de Guillaume Homberg, que nous avons vu dans l’atelier de Rigaud en 1697, il accompagne le maréchal de Tallard dans son ambassade à Londres (1698) et de là, voyage en Hollande et en Italie. De retour à Paris, il devient professeur de chimie au Jardin du Roy (1699), associé chimiste, pensionnaire (1715), professeur de pharmacie et de médecine au Collège de France, couronné par le titre de doyen du Collège de France. Sous-directeur de l’Académie royale des sciences en 1720 et 1725, il a laissé des Tables de rapport qu’il présente à l’Académie Française en 1718 et 1720.

Un autre modèle potentiel pourrait être son jeune frère, Claude-Joseph, connu sous le nom de « Geoffroy le jeune » (1685-1752), également apothicaire et chimiste, très féru de botanique, vouant son étude aux huiles extraites des plantes. Médecin, doyen de la faculté de médecine (1728), professeur de médecine et de chimie au Collège royal, de botanique au Jardin royal des Plantes, apothicaire, membre de l’Académie royale des Sciences (1702), il obtient sa maîtrise de l’épicerie et celle de l’apothicairerie en 1703. Membre de la Royal Society depuis 1715 ; il en est garde en 1718, 1719 et 1720, échevin en 1731. En 1704-1705 il fait de longues excursions dans le sud de la France et en rapporte un herbier et des objets curieux. En 1707 il étudie la botanique avec J. P. Tournefort, s’occupe de la pharmacie familiale après la mort de son père en 1708. Élu à l’Académie royale des sciences le 14 mai 1711 à la section de botanique, il est transféré le 7 décembre 1715 à celle de chimie, et poursuit ensuite des recherches en pharmacie. Garde des apothicaires de Paris de 1718 à 1720, puis inspecteur de pharmacie à l’Hôtel-Dieu. En 1731 il devient échevin de Paris. 

Largillierre avait également peint Claude Joseph et son frère Étienne-François Geoffroy. L'effigie de l'épouse de Claude Joseph, Marie Denis, est récemment réapparue (huile sur toile, H. 139,5 x 107,5. Vente Piasa, 24 juin 2005, lot. 40. Signée et datée 1725 au revers de la toile d'origine mais rentoilée. Anciennement conservé au château de Chéry-Chartreuse dans l'Aisne puis au château de Fére-en-Tardenois (Aisne), puis collection Jacques de Roissy).

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan