P.769
Huile sur toile
H. 74,5 ; L. 60,5 cm.
Perpignan, musée Rigaud. Inv. 96-1-1
Sign. : « Hyac-Rigaud-1702 ».
Historique :
Collection Rigaud en 1703, estimé 300 livres ; anciennement au couvent des Jacobins de la rue Saint-Honoré à Paris ; dépôt National des Monuments Français, n° 425 ; collection Guérard ; Paris, galerie Talabardon ; acquit par le musée auprès de la galerie en 1996.
Bibliographie :
Dezallier d’Agenville, 1749, p. 89 ; Thiéry, 1784, p. 372 ; Guiffrey, 1869, p. 39 ; Guiffrey, 1891, p. 64 ; Revue du Louvre, 1996, p. 87 ; Perpignan magazine, n° 13, p. 8 (juillet-août 1996) ; Le Leyzour et Daguerre de Hureaux, 2000, p. 166 [Hardouin] ; Coquery, 2001, n° 20, p. 117 ; Perreau, 2004, p. 53, 56 ; James-Sarazin, 2009/1, n° 115, p. 178-180 ; James-Sarazin, 2009/2, p. 53, 55, 84 ; Perreau, 2013, cat. P.769, p. 173 ; Brême et Lanoe, 2013, p. 40, n°87 ; Perreau, 2013, cat. P.769, p. 172-173 ; Perreau, « Rigaud et la peinture d'histoire : un Saint André attendu » [en ligne], www. hyacinthe-rigaud.over-blog.com, 26 février 2015 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. NP8, p. 577.
Expositions :
Paris, cité de la musique (Visages de la passion), 2001-2002, p. 117 ; Perpignan, 2009, cat. 115.
Descriptif :
Exposée au salon de 1704, cette belle figure de prophète figurait dans le premier inventaire des biens de Rigaud établi dès 1703, à l’occasion de son contrat de mariage avorté avec Mlle de Chastillon : « un saint Pierre, original », estimé 300 livres[1].
Il est à nouveau mentionné en 1743, lors du legs fait par le peintre au couvent des Jacobins réformés, rue Saint-Honoré, proche du domicile de Rigaud : « Deuxième Chapelle du même côté, un S. Pierre & un S. Paul, demi-figures peintes par Hyacinthe Rigaud » ; description reprise par Thiéry en 1784 : « Dans une autre chapelle, un Saint-Pierre, un Saint-Paul, demi-figures peintes par Rigaud ». À la Révolution, les biens du couvent furent saisis et les tableaux regroupés au Dépôt National des Monuments Français. Alexandre Lenoir lui donne le n°425 dans le catalogue qu’il établit alors. On peut alors penser qu’il a été ensuite vendu aux enchères. Il réapparaît au XIXe siècle, dans la collection du Docteur Guérard.
Nous avions très tôt noté, dans notre ouvrage de 2004, la forte influence exercée sur l'œuvre de Rigaud par la peinture de Guino Reni, artiste dont le catalan possédait de nombreuses toiles et dont il avait copié plusieurs œuvres. Le Saint Pierre du musée de Perpignan n'échappe pas à la règle et reprend presque à l'identique le schéma du Saint Pierre de Réni (Saint Pétersbourg, musée de l'Hermitage), peint en 1657 et ayant appartenu par Antoine Crozat en son hôtel de la place Vendôme où Rigaud pu probablement l'admirer. Tous les éléments s'y retrouvent : position des mains, révulsion de la tête, agencement des cheveux et de la barbe... Seul diffère l'habillement de la tunique. La position du col justement, sera reprise pour la petite étude faite pour le Saint André et que nous avons récemment identifiée en vente publique.
[1] N.A.A.F., 1891, p.64.