BRÜNSWICK August Wilhelm von

Catégorie: Portraits
Année : 1702

 

P.739

Âge du modèle : 40 ans

Huile sur toile ovale
H. 81,3 ; L. 64.
Brünswick, Herzog Anton Ulrich museum. Inv. GG 528.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1702 pour 150 livres (ms. 624, f° 20 : « M[onsieu]r le prince de Bronsvick »).

Bibliographie :

Dussieux, 1876, p. 175 ; Cat. Brünswick, 1900, p. 368, n°528 ; Roman, 1919, p. 92, 95 [Louis Rodolphe de Brünswick] ; Cat. Brünswick, 1975, p. 7, repr. n°5 ; Jacob & Klessmann 1976, p. 49 ; Cat. Brünswick, 1983, n°H.2, repr. ; Cat. Brünswick, 1983-84, n°23, repr. ; Rosenberg [Luckhardt], 2005, p. 77 ; Rosenberg & Mandrella, 2005, n°954, p. 164, repr. p. 165 ; Perreau, 2013, cat. P.739, p. 169 [ August Wilhelm de Brunswick] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P. 788, p. 266 [Anton Ulrich von Braunsweig (1633-1714) : « Si l'on admet l'hypothèse selon laquelle notre portrait est celui d'Anton Ulrich, il faut alors concéder  que Rigaud y a particulièrement rajeuni son modèle, ce qui n'est pas dans ses habitudes [sic]. La question de l'identité de l'homme de Brunswick reste donc ouverte » (2003/2, cat. I, n°644)].

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile d’après Rigaud, H. 80 ; L. 65. Brünswick, Herzog Anton Ulrich museum. Inv. GG. 529.

Copies et travaux : 

  • 1702 : Fontaine touche 10 livres pour avoir fait « un buste de M[onsieu]r le prince de Brunsvik »  (1702).

Descriptif :

Selon la tradition, le modèle de Rigaud en cette année 1702 aurait été le duc Anton Ulrich (1633-1714). Cependant, outre qu'aucun voyage du duc en France à cette époque n’est pas attesté, le modèle aurait du alors avoir près de 70 ans ce qui cadre mal avec l’effigie du musée de Brünswick. Rigaud n'ayant pas pour habitude de transiger avec la vérité d'un visage, on voit mal comment l'on pourrait prétexter une exception du peintre pour justifier de l'identité de ce portrait comme étant Anton Ulrich. 

À l’exemple de Jochen Luckhardt, nous opterions donc plus volontiers pour un portrait de l’un de ses fils, August-Wilhelm, duc de Brünswick-Wolfenbhüttel (1662-1731), âgé de 40 ans, et qui se trouvait justement à Paris en 1702 dans le cadre de son Grand Tour. Le modèle profita d'ailleurs de son séjour français pour se faire également peindre par Largillierre, arborant le ruban bleu de l’ordre danois de l’éléphant blanc (Hanovre, Herrenhausen-Museum). Dans ce dernier portrait, le peintre a bien représenté le menton fort de son modèle que l'on ne retrouve moins dans l'oeuvre de Rigaud. La question se pose alors : s'il s'agit du même personnage, Rigaud aurait-il cadré son client davantage de face pour gommer cette particularité physique comme il l'avait fait pour la loucherie du cardinal de Bouillon ? Ou, si le modèle s'évèrerait être Anton Wilhelm, aurait-il réalisé son portrait d'après une miniature ou une image que son fils aurait rapporté avec lui ?

Roman proposait son jeune frère, Ludwig-Rodolph von Brünswick-Wolfenbuettel (1671-1735). La princesse Palatine lui enverra en 1716 une copie de son propre portrait. 

Localisation de l´œuvre :

Brünswick, Herzog Anton Ulrich museum, Germany

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan