Suiveur d'Hyacinthe Rigaud
P.694-1
Pierre noire et rehauts de gouche blanche sur papier bistre
H. 25 ; L. 19.
Perpignan, collection particulière
Historique :
Dessiné aux alentours de 1700 ; Porte trois anciennes étiquettes sur le montage n°350, n°110 et Beauvais / Inv. n°95, 1869 (Vente de la collection de Robert Charles de Bailliencourt dit Courcol à Saint Omer - rue Carnot (étude Billiet & Thellier) du 18 décembre 1893 [Catalogue de la vente aux enchères publiques des collections de feu M. R. de Bailliencourt dit Courcol comprenant remarquable réunion de dessins de maîtres anciens [...] belle bibliothèque de livres modernes [...] dont la vente aura lieu à Saint-Omer (Pas-de-Calais) le 18 décembre et jours suivants, [...] au domicile du défunt [...] Expositions publiques les 16 et 17 décembre 1893, ed. May & Motteroz, 1893] ; Anciennes collections de l’hôtel d’Albret ; Vente Fontainebleau, Osenat, 21 octobre 2007, lot. 25, ill. p. 6 du catalogue (vendu 2000 euros) ; Vente Paris, hôtel Drouot (Thierry de Maigret), 27 mars 2009, lot 107 ; acquis à cette vente par l'actuel propriétaire (1700 euros) ; sa vente, Paris, Fraysse svv, 25 mai 2023, lot. 1 (est. 1000/2000 euros).
Bibliographie :
Expertise Perreau, 2007 ; Perreau, 2013, cat. P.694-1, p. 159 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. D.59, p. 604 ; Perreau, Hyacinthe Rigaud : chronique des ventes 2020-2021 - Partie I, en ligne, 18 août 2021, https://hyacinthe-rigaud.over-blog.com/2021/07/hyacinthe-rigaud-chroniques-des-ventes-2021.html
Expositions :
Perpignan, 2009, n° 104, p. 170 [sans historique].
Descriptif :
Ce portrait d’homme, que nous avons examiné lors la vente bellifontaine, est présenté en buste tourné vers la droite. Portant une ample perruque caractéristique des années 1690-1700, il est vêtu d’un ample manteau aux plis savamment ordonnés. Cette posture fera le succès de l’artiste jusque dans les années 1720 pour la représentation des hommes sans mains. Des traces de mise au carreau sont visibles.
Le propriétaire originel du dessin, Robert Charles Jean-Baptiste de Bailliencourt dit Curcol (Douai, 19 février 1826 – Le Toucquet, 14 août 1893), avait constitué un ensemble assez conséquent d'œuvres d'art dont quelques témoins refont surface. Ce fut le cas, chez Christie’s à Paris le 23 juin 2009 (lot. 15), d'un dessin de Girolami da Carpi (Ferrare 1501-1556) figurant deux femmes d’après un bas-relief antique avec l’inscription suivante, au dos du montage : « Licinio Jean-Antoine dit le Pordenone 1483-1559 Erato et Melpomène Acheté tout encadré vente de Bailliencourt 50 et les frais » (plume et encre brune, lavis brun, H. 24,6 ; L. 19,5).
Bailliencourt était le fils de Rodolphe Jean-Baptiste de Bailliencourt (Douai, 6 janvier 1791 – Douai, 15 mai 1857), notaire et Conseiller Municipal à Douai et de Omélie Esther Rousselle (1797-1875). Robert Charles avait épousé Marie-Emilie Butruille (Douai, 21 novembre 1833 – 1er novembre 1816) dont il eut cinq enfants. Robert Charles Jean-Baptiste était Président de la Chambre de commerce de Douai, conseiller général (1887), adjoint au maire (1871-1872), officier d'Artillerie et filateur à Douai.
À la faveur de la réapparition en vente publique de la toile correspondante au dessin, d'une main étrangère au style de Rigaud, le dessin a rejoint les œuvres rejetées du catalogue de l'artiste.