*P.687
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1700 pour 150 livres (ms. 624, f° 18 : « M[onsieu]r Moreau »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 80 [Pierre Moreau de Villiers ] ; James-Sarazin, 2003/2, cat. I, n°608 [idem] ; Perreau, 2013, cat. *P.687, p. 157 [idem] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.738, p. 246, « Louis Moreau ».
Descriptif :
Si plusieurs hypothèses peuvent se présenter pour le présent portrait, on peut d'ores et déjà écarter celle de Roman, que nous avions reprise en 2013, et qui y voyait Pierre Moreau (1663-1725), seigneur de Villiers, marchand drapier, trésorier des invalides en 1708. En effet, l'apparition dans les comptes de Rigaud, en 1698 puis en 1702 d'une effigie de « Madame Moreaux » puis de « Mad[am]e Moreau, femme du secrétaire du Roy » appelle à une réinterprétation. La proximité de ces mentions invite à penser qu'il s'agissait d'un même couple qui se fit peindre séparément mais de façon assez proche.
Il est donc tout à fait plausible d'imaginer, en cette année 1701, le portrait de Guillaume Moreau (1644-1736), secrétaire du roi en la chancellerie de Bretagne en 1699 (Tassereau des Fontaines, Histoire chronologique de la Grande Chancelerie de France, tome second, 1776 p. 375).
Un autre candidat est également possible : Louis Étienne Moreau (v.1660-ap. 1720), qui fut également secretaire du roi de 1691 à 1720. Originaire d'Auxerre (paroisse Saint Eusèbe), où il épousa Catherine Nigot, d'une riche famille enrichie dans l'approvisionnement en eau, ce dernier fut deux fois consul de sa juridiction (1676 et 1677), avant d'en être élu juge en 1681. Mais en l'absence de tout élément pouvant corroborer de manière absolue l'une ou l'autre proposition, on se gardera bien de conclure.