POIGNANT Monsieur

Catégorie: Portraits
Année : 1700

 

*PC.676

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1700 pour 150 livres (ms. 624, f° 17 v° : « M[onsieu]r de pouyan »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 79 [f], 84 ; Perreau, 2013, cat. *PC.676, p. 156 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.704, p. 239 [« Monsieur du Puyant ou Dupuyau » en identification du travail de Viennot et sans référence bibliographique à notre catalogue de 2013] et cat. *P.726, p. 244 [« Monsieur Poignant » en référence à la mention originale des comptes].

Copies et travaux : 

  • 1700 : Viennot touche une somme non précisée pour avoir fait « un habillement du M[onsieu]r Du Puyant »).

Descriptif :

Malgré la grande précision des livres de comptes de Rigaud, il est de ces orthographes de modèle qu'il reste toujours difficile à interpréter. C'est le cas de ce « monsieur de Pouyan » que Roman travestissait en Poyanne, pour proposer Antoine de Baylens (1649-1687), marquis de Poyanne, gouverneur d’Acqs et Navarrenx, sénéchal des Landes.

Cette proposition, si elle n'est pas convaincante, n'ouvre que peu d'autres alternatives. On pourrait rapprocher ce personnage, au prix d'un autre travestissement, avec la famille de l'abbé Poignant, peint la même année. Mais alors, pourquoi le travail de Viennot répête-t-il la particule « de » ou « du » ? La réponse reste en suspend selon nous pour le moment. Il convient de noter qu'il existait en Bretagne une seigneurie du Pougant dont se réclamait en 1669 René de Quango, comte de Trongueder (Chevalier de Beauregard, Nobiliaire de Bretagne, Paris, 1840, p. 306).

Dans son catalogue raisonné de 2016, James Sarazin discocie la mention originale des livres de comptes (« Monsieur Poignant ») de celle du travail de Viennot (« Monsieur du Puyant ou Dupuyau »). Pour la première elle évoque la possibilité d'un client omis de la liste des portraits originaux de Rigaud mais dont le travail de Viennot attesterait de l'existence. Elle précise « le patronyme ou le nom de terre du Puyant ne semble pas exister, en revanche, Dupuyau était porté en Aquitaine ». Pour la seconde mention, en travestissant le patronyme de Pouyan en Poignant, elle soulève l'hypothèse d'un portrait du frère de l'abbé Poignant : « Guillaume Poignant, marié à Françoise Pimpernelle, bien vivant en 1700 et qui pourrait être notre client ».

En l'absence d'élément concret, on se gardera bien toutefois de conclure.

Poser une question à propos de cette oeuvre
Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan