*P.665
Âge du modèle : 55 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1700 pour 140 livres (ms. 624, f° 17 v° : « M[onsieu]r de Caillière »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 78 ; Perreau, 2013, cat. *P.665, p. 155 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.715, p. 241 (2003/2, cat. I, n°586).
Descriptif :
Notre modèle, François de Callières (1645-1717), sieur de Rochelay et de Gigny, issu d'une famille limousine, fut principalement connu par son poste de « plume de roi » auquel il est justement nommé en 1700 en remplacement de Michel Rose, décédé. Également plénipotentiaire en Pologne (1672), délégué du roi aux préliminaires du traité de Ryswick (1697), secrétaire personnel du roi (1698), il mena une carrière de diplomate de haute volée. Ami d’Eusèbe Renaudot (1646-1720), qui sera son exécuteur testamentaire (peint par Jean Ranc), il fut associé par ses affaires à l’ancien grand trésorier de Pologne, Mortsztyn.
Saint Simon, qui admirait Callières, décrit le poste comme celui d’un habile faussaire, chargé de contrefaire au besoin l’écriture du roi. Membre de l’Académie Française (1688) et bien qu’il ait eu des vues sur Mademoiselle de Comminges, dame pourtant d’un certain âge qui partageait avec lui une dévotion pour le bien public, Callières restera célibataire, léguant la majeure partie des ses biens aux pauvres de Paris. Les murs de sa résidence parisienne de la rue Saint-Augustin, étaient couverts de toiles flamandes, allemandes et italiennes, ce qui en faisait un modèle avisé dans l’art.