P.1043-3b
Gravé par Étienne-Jehandiers Desrochers
Dans un ovale, disposé à droite.
Dans la bordure de cet ovale, la lettre suivante : « IOSEPH IEAN BAPTISTE FLEURIAU DARMENONVILLE GARDE DES SCEAUX DE FRANCE [en] 1711 ».
Sur la tablette de part et d'autre d'une composition aux armes : « Gravé à Paris par E. Desrochers rue du foin ».
En dessous, dans le socle les vers suivants de l'abbé Richard : « Joindre à la fermeté le Cœur et l'Esprit juste / se montrer plain d'ardeur pour le bien de l'Etat / soutenir de Themis le Tribunal Auguste / Voilà le vray portrait de ce grand Magistrat / l'Abbé Richard »
Bibliographie :
Hulst/3, p. 188 ; Roman, 1919, p. 145, 147, 148, 162, 174 ; Roux, VII, 1951, n° 202, p. 176-177 ; Constans, 1995, II, p. 763, n° 4303 ; Perreau, 2004, p. 95 ; Perreau, 2013, cat. *P.1043, p. 215 ; Perreau, « Quand Fleuriau d’Armenonville retrouve Hyacinthe Rigaud... », www.hyacinthe-rigaud.over-blog.com, 20 septembre 2014.
Œuvres en rapport :
- 3a. Gravé par Jean-François Cars.
L'estampe de Desrochers, faisant partie de sa Suite des hommes célèbres, est réalisée d'après celle de Cars, mais avec une variante dans l'habillement.
En effet, dès avril 1719, Fleuriau d'Armenonville était devenu grand’croix et secrétaire de l’ordre de militaire Saint Louis. Ce n'est qu'en 1722, qu'il obtiendra le poste de garde des sceaux, expliquant ainsi le changement opéré par Desrochers dans sa propre estampe largement inspirée de Cars : le modèle y est vêtu de l’habit de velours violet, doublé de satin cramoisi, représentatif de sa charge. Le fait qu'il existe aujourd'hui plusieurs exemples peints correspondant à la nouvelle vêture illustrée par Desrochers, a longtemps fait penser que Rigaud avait réellement créé un nouveau portrait de son client. En réalité, toutes ces versions, dont celle conservée au musée des châteaux de Versailles et de Trianon (MV4403 ; voir dans notre catalogue le P.1043-2), sont les témoins d'un pastiche réalisé par un peintre assez médiocre, et présentant elles-mêmes des variantes entre elles (notamment dans la position des mains).
En faisant asseoir Fleuriau dans un fauteuil, tenant une lettre et posant l’une de ses mains sur le coffre contenant les sceaux, lequel se trouve disposé sur une table recouverte de velours, elles copiaient sans doute une oeuvre antérieure, comme le portrait du chancelier Voisin, peint en 1715, « habillé avec ses habits de cérémonie. [...] assis sur un fauteuil vis-à-vis le coffre des sceaux du roi ».