LA RUË DU CAN DE CHAMPCHEVRIER, Jean-Baptiste Henri Pierre de

Catégorie: Portraits
Année : 1701

 

P.sup.42

Âge du modèle : 16 ans

Huile sur toile ovale
H. 81 : L. 65 cm
Collection particulière.

Historique :

Paiement absent des livres de comptes ; confectionné vers 1701 ; Paris, collection du modèle à partir de 1724 ; par descendance directe aux actuels propriétaires au château de Champchevrier.

Bibliographie :

Inédit. 

Descriptif :

Fils de Pierre de la Ruë (v. 1650-1721), Conseiller du Roi, contrôleur de l'Election de La Flèche et de Françoise Fournier (1654-1731), Jean-Baptiste Henri Pierre de La Rüe, seigneur du Can (1685-1760), débuta sa carrière comme conseiller au présidial de La Flèche, fief de sa famille. D'après les archives familiales c'est en 1715 qu'il épouse à La Flèche Louise Le Chauvelier de L'Huillerie (1689-1761), fille de Michel (1647-1695) et de Marie d'Olivier (morte en 1691), soeur du trésorier général Michel d'Olivier

Le 11 septembre 1719, de la Ruë du Can racheta à son oncle par alliance toutes ses charges de conseiller secrétaire du roi et de trésorier général, payeur ancien et mitriennal des gages, augmentations de gages de Messieurs les Conseillers secrétaires du roy et autres officiers des grandes et petites chancellerie. Il acquiert ensuite, en 1728, le château de Champchevrier qui appartenait au duc de Rauquelaune et voit ses terres érigées en baronnie par lettres patentes du roi en 1741.

C'est lors d'une visite au château que nous avons découvert son portrait par Rigaud, resté jusqu'ici ingloré du catalogue de l'artiste. Encore juvénile, et à l'instar d'autres modèles comme le prince de Hesse notamment, de la Ruë du Can est représenté ici en simple buste, drapé d'un grand manteau de velours rouge. Avec son ample perruque au tignons plus larges que haut, il s'inscrit dans la lignée des effigies produites par Rigaud à partir de 1695-1700, tout en la réactualisant. On pense ainsi au postiche capillaire noir porté Rigaud lui-même dans son autoportrait au manteau bleu ou par le peintre montpelliérain Antoine Ranc. A ce dernier il emprunte même l'esprit général de l'ordonnancement du manteau, avec son retroussé de la doublure sur le bas, laissant voir les riches rinceaux de son décor.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan