P.sup.43

Huile sur toile
H. 165 ; L. 115.
Collection particulière

Daté et signé au dos, sur sa toile d'origine : « fait par Hyacinthe Rigaud 1704 »

Historique :

Dans la famille depuis la fin du XVIIIe siècle.

Bibliographie :

Stéphan Perreau, « Vente et marge des ventes : Rigaud dans ses états», en ligne, 22 septembre 2021, https://hyacinthe-rigaud.over-blog.com/2021/08/hyacinthe-rigaud-chroniques-des-ventes-2020-2021-partie-iii.html

Descriptif :

Tout à fait caractéristique des productions de Rigaud au début du siècle, ce grand portrait inédit d'un homme saisi dans son intimité, garde tout son mystère. Longtemps passé pour un portrait du duc de Villars, il ne correspond pour le moment à aucun item listé dans les livres de comptes du peintre.

Vêtu d'un ample manteau cramoisi qui l'enserre à la manière d'une toge antique, l'homme tient sa main droite tapie dans l'ombre comme on peut le voir dans l'effigie du marquis de de Dangeau, peint en 1702 (Versailles, musée national du château). Son autre main, ostentatoire, gracile, sorte d'élément de premier plan, se pose de manière nonchalante sur un fauteuil à haut dossier de velours bleu damassé de motifs de feuillages. Le col de la chemise est ouvert, possible indice, sinon d'un artiste, du moins d'un homme décontracté, affable, bien en société. Son rang est marqué par la richesse de sa veste toute de soie d'or, boutonnée et galonnée de même, agrémenté d'une dentelle fine de Flandre allant jusqu'aux engageantes de coton.