*P.209
Âge du modèle : 46 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1690 pour 115 livres (ms. 624, f° 6 : « Mons[ieu]r Levesque de Carcassonne »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 23 [f] ; cat. Carcassonne, 2005, n° 150, p. 82-83 ; Perreau, 2013, cat. *P.209, p. 87 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.214, p. 76 (2003/2, cat. I, n°181=copie de Carcassonne considérée comme l'original et numéro d'inventaire erroné).
Œuvres en rapport :
- 1. Huile sur toile ovale d’après Rigaud (?), H. 76 ; L. 61. Carcassonne, musée des Beaux-arts. Inv. D. 988.1.39.
Descriptif :
Il est aisé de reconnaître ici le portrait, en buste, de Louis-Joseph Adhémar de Monteil de Grignan (1644-1722), évêque de Carcassonne de mai 1681 à février 1722 et non Marcellin Durazzo, que Roman donnait comme évêque de Carcassonne de 1688 à 1690. Selon Saint-Simon (Mémoires, 1722, XIX, 13), Louis-Joseph était « le dernier des Grignan, frère du feu comte de Grignan [François Adhémar, comte de Grignan (1632-1714)], chevalier de l’ordre, lieutenant général et commandant en Provence, gendre de Mme de Sévigné [Par ses troisièmes noces, du 27 janvier 1669, avec Françoise Marguerite de Sévigné (1646-1705), fille de la marquise]. » Notre modèle, « le plus joli abbé de France » selon la célèbre épistolière, était le fils de Louis Gaucher Adhémar, comte de Grignan (v.1599-1668), maître de camp du régiment d'Adhémar et de Marguerite d'Ornano (morte en 1655).
À ce jour le portrait du prélat par Rigaud n’a pas été retrouvé. Cependant, un certain nombre d’effigies le représentant sont conservées au musée de Carcassonne. Lors de la rédaction du récent catalogue du musée, en 2005, il a été proposé de reconnaître l’œuvre du catalan dans une version en ovale, provenant d’un ensemble de 43 portraits d'évêques et bienfaiteurs de l’hôpital général de cette ville. Le bon rendu de la bonhomie du visage pourrait effectivement être un indice en faveur de l’attribution, mais sans avoir vu la toile, il est difficile d’être catégorique. Une gravure correspondante existe dans l’ouvrage de l'abbé Léon Charpentier, signée « La Borde pinxit » (voir Léon Charpentier, Un évêque de l'ancien Régime, Louis de Grignan, Paris, 1899).