LHUILLIER Alexandre

Catégorie: Portraits
Année : 1693

 

*P.337

Âge du modèle : 58 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1693 pour 120 livres (ms. 624, f° 9 : « Mons[ieu]r Luillier, fermier général ») ; ibid., 1694 pour 110 livres (ms. 624, f° 10 : « Mons[ieu]r Luillier, fermier général »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 35 [f], 36, 38, 42, 49 ; Perreau, 2013, cat. *P.337, p. 105 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.371, p. 128-129 (distinction entre le portrait de 1693 et 1694, cat. *P.402, p. 139).

Copies et travaux :

  • 1693 : « Trois de Mons[ieu]r Lullier » pour 182 livres et 10 sols (ms. 624, f°9 v°).
  • 1694 : « Pour une Copie de M[onsieu]r Lullier » par Leroy pour 10 livres (ms. 625, f°1 v°).
  • 1695 : « Pour une copie de M[onsieu]r Lullier » par Dupré pour 14 livres (ms. 625, f°3).

Descriptif :

Bourgeois de Paris, Alexandre Lhuillier (v.1635-1703), sieur des Cartes en Touraine était le fils de Raoul Lhuillier, conseiller secrétaire du roy maison couronne de France et de Marie Neret. Il acheta, le 27 décembre 1679, une charge anoblissante de Conseiller Secrétaire du Roi. Auparavant, il avait été contrôleur général des tailles de la Généralité de Tours dès 1654, et sous-fermier des domaines du roi en la généralité d’Amiens en 1678. Intéressé dans les Fermes Générales de Lorraine et les domaines de Flandre, il avait « travaillé en plusieurs affaires concernant le service du Roi ». Fermier général de 1687 jusqu’à sa mort, en 1703, il est mentionné comme demeurant à Paris, rue Plâtrière, puis rue Coquillière, sur la paroisse Saint-Eustache en 1677, puis rue Sainte-Anne, paroisse Saint-Roch, en 1694 et 1700. Il épousa Jeanne-Marie Boussingot. D’après le père Léonard, Alexandre Lhuillier était d’une « bonne et grande famille de Tours » (Arch. Nat. MM825.). Le nom d’Alexandre Lhuiller apparaît également parmi tous les fermiers généraux ayant signé la Cession de la charge du fermier général Laugeois d’Imbercourt en date du 11 février et 12 mai 1693 (ms, Collection particulière).

Il est intéressant de noter que Rigaud sera lié à la famille Lhuillier d’une bien amusante façon puisqu’il projettera, en 1703, de s’unir à Marie-Catherine de Chatillon, dont la mère, Marie Dubuisson avait signé comme témoin du contrat de mariage, le 29 novembre 1682, entre la nièce du fermier général, Marie-Anne Lhuillier[1] et Nicolas François, chevalier, seigneur de Montbayen, conseiller du Roy, trésorier de France et général de ses finances au bureau de Chalons, généralité de Champagne. Roman identifiait à tort cet item comme un portrait conservé à Bourges : « Il est probable que ce tableau est celui qui appartient au musée de Bourges, où il est considéré à tort comme le portrait de l’académicien La Chapelle, que Rigaud ne paraît pas avoir peint » (Bourges, musée du Berry. Inv. 869.101.4). Il fondait son attribution par le sobriquet « Luillier » donné à la Chapelle et à l’aspect martial de la pose.Le portrait de Luillier revint à son frère Claude (m. 1753), directeur de la compagnie des Indes demeurant au « cloistre Saint Honoré » à Paris puis à l’un de ses trois neveux, Alexandre-Étienne-Raoul-Claude de Labadie d’Aumay [*PC.916], autre modèle de Rigaud en 1706 dans l’inventaire après décès duquel on le retrouve. La mention d’un second portrait du modèle dès 1694 pour 110 livres n’est peut-être qu’un écho au premier.

 


[1] Fille de Jean Lhuillier (mort avant 1722), avocat au Parlement et conseiller du roi (1686) et de Marie-Anne Cornuty.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan