*PC.355
Âge du modèle : 40 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1694 pour 300 livres (ms. 624, f° 9 v° : « Mons[ieu]r le comte d’Estin, [rajout :] c’est d’Estaing ») ;
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 37, 41 ; Perreau, 2013, cat. *PC.355, p. 107 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.389, p. 135-136 (2003/2, cat. I, n°316).
Copies et travaux :
- 1694 : Verly reçoit 30 livres « Pour l’habit de M[onsieu]r le Comte D’Estein et celluy de M[onsieu]r le marquis de Romery » (ms. 625, f° 1) et 10 autres pour « une copie de M[onsieu]r le Comte d’Estein ».
Descriptif :
François III d’Estaing (1654 – 20 mars 1732), comte d’Estaing, marquis de Soyecourt (1690), était le fils de Joachim, comte d’Estaing et de sa première épouse, Claude-Catherine Le Goux (morte le 13 avril 1657). Son père, « qui se distingua, dans toutes les occasions, par son esprit & par son courage »[1] inculqua à son fils le goût pour la carrière militaire. Exempt des gardes-corps du roi, il se distingua à la bataille de Fleurus dès 1690 en qualité d’Enseigne des Gendarmes de la Reine avant de gravir tous les échelons d’une brillante carrière militaire : Lieutenant puis Capitaine-Lieutenant des Gendarmes du Dauphin, Brigadier d’Armée, Maréchal-de-Camp (29 Janvier 1701) durant les campagnes d’Italie, Lieutenant-Général (10 février 1704), il devint gouverneur de la ville de Châlons en Champagne, & Lieutenant-Général du Pays Messin & du Verdunois, poste vacant suite à la mort du Comte de Vaubecourt, son beau-frère (mai 1705). Commandant en Espagne durant l’hiver 1707, il continua de servir jusqu’à la paix et reçut le Gouvernement de Douai et du fort l’Escarpe (1718). Baron de Murols, Spoy et Merville, le comte d’Estaing fut fait Chevalier de l’ordre du Saint-Esprit le 2 Février 1714, avant de mourir à Paris, dans la nuit du 19 au 20 Mars 1732. Mais c’est pour l’obtention, le 8 février 1694, de sa croix d’ordre militaire de Saint-Louis, qu’il sollicite Rigaud en cette même année.
Compte tenu du prix de 300 livres, il devait s’agir d’un buste cuirassé, peut-être avec les mains visibles. François III avait épousé, le 30 avril 1692, Marie de Nettancourt, sœur de l’évêque de Montauban du même nom et, peint par Rigaud en 1720. Voir les portraits de ses cousins, le marquis du Terrail en 1689 [*P.159] et l’évêque de Saint-Flour en 1696 [*P.474].
[1] Dictionnaire de la noblesse, 1773, vol. 6, p. 148-149.