NOAILLES Louis Antoine de

Catégorie: Portraits
Année : 1697

 

*P.491

Âge du modèle : 46 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1697 pour 168 livres (ms. 624, f° 13 : « Mons[ieu]r le cardinal de Noailles »).

Bibliographie :

Mariette, 1740-1770, III, f° 45 v°, n° 4, VII, f° 7 ; Hulst/2, p. 164 ; Hulst/3, p. 177 ; Lelong, 1775, p. 241 ; Roman, 1919, p. 56, 76, 81, 82, 88, 90 ; Weigert, IV, 1961, n° 186, p. 47 ; Constans, 1995, II, p. 1069, n° 6035 ; Levallois-Calvel, 2005, I, p. 125, 169, 178, 255 ; ibid. II, p. 112, cat. P. Dr. n° 50 ; Perreau, 2013, cat. *P.491, p. 127 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.516, p. 173-174 (2003/2, cat. I, n°430).

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile (Rigaud et atelier), H. 81 ; L. 65. Château de Maintenon.
  • 2. Huile sur toile, suiveur de Rigaud (variante ?), H. 80 ; L. 65 cm. Versailles, musée national du château. MV3649. Autre version similaire dans le trésor de la cathédrale Notre Dame de Paris.
  • 3. Huile sur toile ovale, suiveur de Rigaud (variante), H. 73 ; L. 60 cm. Collection particulière (vente Paris, hôtel Drouot, 22 décembre 2006, lot 34).
  • 4. Huile sur toile, suiveur de Rigaud (extrapolée en pied). H. 265 : L. 211. Oise, Collection particulière.
  • 5a. Gravé par Gérard Édelinck, grand buste dans un ovale à droite, en 1699 selon Hulst, « buste sans mains en camail, grandeur de thèse. » Dans la bordure de l’ovale, la lettre suivante : « LUDOVICUS ANTONIUS DE NOAILLES PARISIENSIS ARCHIEPICOSPUS DUX ET PAR FRANCIAE REGIORUM ORDINUM COMMANDATOR ». De part et d’autre de la composition au armes, dans la bordure : « OFFEREBAT FR. BENEDICTUS FITZHABERT CISTERCIENSIS ». Sur la tablette, à gauche et à droite : « Hyacinthe Rigaud pinxit – G. Édelinck sculp. C.P.R. ».
  • 5b. Gravé par Pierre Drevet après 1700 (1er état avant la dédicace, perdu selon Firmin-Didot), dans un ovale à droite (trois états connus), et en 1721 selon Hulst et Mariette « d’après le même tableau pour la tête seulement, le buste en chape herminée de cardinal, accomodé exprès pour cette estampe par M. Rigaud ». H. 44,8 ; L. 34,6. Dans la bordure de l’ovale, la lettre suivante : « LUD. ANT. DE NOAILLES S.R ECCLESIAE CARDINALIS ARCHIEP PARIS DUX ET PAR FRANCIAE REG. ORD. COMMEND ». Dans la bordure extérieure de l’ovale : « OFFEREBAT IOANNES ANTONIUS - D’AGOULT CLERICUS REGIENIS ». Sur le dessus de la tablette, de part et d’autre d’une composition aux armes : « Hyacinthus Rigaud pinx. - Petrus Drevet sculp ».
  • 5c. Gravé par Simon Thomassin en 1699.

Copies et travaux :

  • 1699 : Adrien Leprieur reçoit 4 livres pour avoir « fini une tête de monsieur de Noailles » (ms. 625, f°7 v°).
  • 1700 : « Une [copie] de m[onsieu]r  le Cardinal de Noailles » pour 70 livres (ms. 624, f°18).
  • 1700 : Adrien Leprieur reçoit 16 livres pour « une Copie de M[onsieu]rle Cardinal de Noaille », sans doute la copie de l’année (ms. 625, f°9).
  • 1700 : « Pour une teste de M[onsieu]r de Noailles » par Leclerc pour 6 livres (ms. 625, f°8 v°).
  • 1700 : Adrien Leprieur reçoit 4 livres pour « un Camail de M[onsieu]r le Cardinal de noaille » et 4 autres pour avoir « retouché la teste d’un buste de m[onsieu]r le Cardinal de Noailles », sans doute la tête faite dans l’année par Leclerc (ms. 625, f°9).
  • 1701 : « Une [copie] de m[onsieu]r Le Cardinal de Noailles » pour 75 livres (ms.624, f°19).
  • 1701 : Adrien Leprieur reçoit 16 livres pour « une Copie de m[onsieu]r Le Cardinal de Noailles », sans doute la copie de l’année (ms. 625, f°10 v°).

Descriptif :

Frère de Louise-Anne de Noailles, du maréchal Anne-Jules et du marquis Jean-Baptiste François, Louis-Antoine de Noailles (1651-1729) ne fut cardinal que le 22 janvier 1700. La mention de son portrait dans les comptes de Rigaud dès 1697 prouve une fois de plus qu’il existe parfois un petit d écalage entre le libellé du tableau (inscrit avec des possibles retards) et la véritable fonction du modèle au moment où il fut peint. Archevêque de Paris depuis 1695, il allait recevoir, le 1er janvier 1698, la croix du commandeur du Saint Esprit insigne en évidence sur son portrait et la gravure d'Edelinck et de Drevet. Cette dernière fut actualisée par le graveur en subtituant au simple camail de soie, un autre d'hermine. Correspondant à la gravure d’Édelinck, la meilleure version connue du portrait original est conservée au château de Maintenon. Le visage nous semble être de Rigaud, et la vêture de l’atelier.

Quant à la grande composition en pied figurant le cardinal dans un environnement pallatial que conserve une collection privée de l'Oise descendante de famille du modèle [P.491-4], elle reprend le visage du modèle mais en extrapolant considérablement le personnage en pied, dans une attitude singeant l’attitude du cardinal de Bouillon. Quelques variantes sont notables puisque le modèle est représenté seul. La croix de Lorraine, initialement à gauche, est remplacée ici par un grand encensoir à droite. Au marteau tenu par le cardinal de Bouillon est substitué un livre aux armes des Noailles. Roman la connaissait et pensait y voir l’original de Rigaud. Il existe également une copie du XIXe siècle de cette version, dans la galerie du château de Maintenon.

Les deux compositions conservées à Versailles et à la cathédrale de Paris sont plus proches, selon nous, du portrait du cardinal fait par Largillière et gravé par Nicolas Pitau. Hulst précise que l’estampe d’Édelinck a été réalisée en 1699 « buste sans mains en camail, grandeur de thèse et en 1721 par Pierre Drevet d’après le même tableau pour la tête seulement, le buste en chape herminée de cardinal, accomodé [sic] exprès pour cette estampe par M. Rigaud ».

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan