*PC.551
Âge du modèle : 72 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1698 pour 350 livres (ms. 624, f° 14 v° : « Mons[ieu]r le président Dumes [rajout :] du Metz, figure jusqu’aux genoux ») ; Salon de 1704 (« M. le président du Mets »).
Bibliographie :
Hulst/2, p. 167 ; Hulst/3, p. 179 ; Paignon-Dijonval, 1810, n° 3049, p. 130 ; Guiffrey, 1869, p. 39 ; Roman, 1919, p. 64, 83 ; Gallenkamp, 1956, p. 302 ; Weigert, 1961, IV, n° 191, p. 48 ; O’Neill/3, 1984, p. 187 ; Brême, 2000, p. 38 ; Cordellier, Rosenberg et Märker, 2007, p. 187, 188 ; Brême & Lanoe, 2013, p. 80 ; Perreau, 2013, cat. *PC.551, p. 137 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.575, p. 198 (2003/2, cat. I, n°4891).
Œuvres en rapport :
- 1. Pierre noire et rehauts de blanc sur papier bleu d’après Rigaud, v. 1700, H. 38 ; L. 29 cm. Chicago, The Art Institut of Chicago. Inv. 1922.310 Ancienne Coll. Frederick R. Aikman (sa marque au dos) ; sa vente du 14 mars 1913 ; Acquis par Léonora Hall Gurley. Voir : Paignon-Dijonval, 1810, p. 130 ; Roman, 1919, p. 83 ; O’Neill 1984, p. 187, pl. 27 ; Brême, 2000, p. 38, repr.
- 2. Pierre noire, estompe, encre noire, craie blanche et rehauts de gouache blanche sur papier blanc mis au carreau, d’après Rigaud, v. 1700, H. 40 ; L. 29 cm. Darmstadt, Hessisches Landesmuseum. Inv. Hz 2493 (inventorié comme Rigaud).
- 3. Gravé par Gérard Édelinck, en buste, « grandeur de thèse » en sens contrepartie du dessin en 1700 d’après Hulst et en 1702 d’après Lelong. Dans le cartouche du socle : « Gédéon Berbier du Metz / Con[seill]er du Roy en ses Con[sei]ls Président en sa Chambre des Comptes ». Sur le dessus du socle : « Hyachinte Rigaulx pinxit / Edelinck Eques Romanus sculp. C.P.R. »
Copies et travaux :
- 1700 : Viennot reçoit une somme non précisée pour avoir « ébauché l’habit de M[onsieu]r le président Dumais » et avoir réalisé « un dessein M[onsieu]r Du Mais » (ms. 625, f° 9 v°)
Descriptif :
Seigneur de Corbeil, vicomte de Pernant, comte de Rosnay, successivement « intendant et contolleur général des Meubles de la Couronne » (1663), conseiller d’État la même année, président de la Chambre des comptes de Paris (1692), trésorier général des Revenus casuels de Sa Majesté (1665), garde du trésor royal (1674), Gédéon Berbier du Metz (1626-1709) devint conseiller d’État et président de la Chambre des comptes de Paris (1692) ; charge dont il porte le vêtement sur son portrait. Il existe de nombreuses autres références au nom de Du Metz dans les comptes de Rigaud, dont celui de Marie Mallet, qu’il épousa en 1680 : « Mad[am]e la présidente Dumés » pour 100 livres en 1693 [*P.346]. En 1689 on notait également « Mons[ieu]r Dumet, fils » pour 69 livres [*P.177]. En 1700, on retrouve notre modèle dans l’indications « M[onsieu]r de Metz. Habillement original » pour 150 livres. À cette occasion Roman pensa y voir Gédéon Berbier du Metz ou Pierre-Benoit Morel du Meix qui sera peint en 1704 également.
Quant au dessin de Chicago, et compte tenu de son haut degré de finition O’Neill (suivie par Brême) a pensé qu’il pouvait s’agir de celui exécuté en 1700 par Viénot, retouché ensuite par Rigaud. D’ailleurs le n°3047 qui apparaît au verso peut-être mis en rapport avec le descriptif du n°3049 du catalogue de la collection Paignon-Dijonval : « Berbier Dumets vu à mi-corps ; il est debout, la main gauche appuyée sur une table, et tenant de l’autre main sa robe ; d[essin] aux crayons noir et blanc touché de quelques coups de pinceau au lavis d’encre sur papier bleu ; h. 14 po[uces]. Sur 11 po[ouces]. ». Fidèle à son habitude, Rigaud réutilisera certains détails de la posture pour d’autres portraits dont celui, plus tardif du président de Nicolay, peint en 1713. Avec quelques variantes, on retrouve les deux modèles à mi-corps, debout devant une table sur laquelle il pose l’une de ses mains. L’autre (gantée pour Gédéon), retient le long du corps un pan de la vêture.