P.561
Âge du modèle : 16 ans
Huile sur toile
H. 138,2 ; L. 107,1 cm
Welbeck Abbey, coll. Portland. Cat. 1861, n° 331.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1698 pour 840 livres [prix pour deux portraits] (ms. 624, f° 14 v° : « Milord Portland et milord son fils. [rajout :] Le fonds de J[oseph]. Parrocel ») ; seconde mention rajoutée par Hulst la même année mais sans prix (ms. 624, f° 15 : « Milord Hustach [Hustacq] »).
Bibliographie :
Fairfax Murray, 1894, p. 41, n° 149 ; Roman, 1919, p. 64, 65 [sans proposition], 76 ; Perreau, 2004, p. 202-203 [Heny Bentinck] ; Perreau, 2013, cat. P.561, p. 139 [idem] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.584, p. 201-202 [idem (2003/2, cat. I, n°498)].
Copies et travaux :
- 1699 : Leprieur réalise « une copie de milhord hustak » pour 40 livres (ms ; 625, f°6 v°). Cette mention, et son rajout par Hulst, est assimilée par James-Sarazin à un second portrait du jeune Bentinck (2016, op. cit., *P.596, p.205).
Descriptif :
Fils du duc de Portland, Henry Bentinck, lord Woodstock (1682-1726) portait les titres de premier duc de Portland (création en 1716), de marquis de Titchfield, de Comte de Portland, de baron de Cirencester et de vicomte Woodstock, ce dernier se prononçant « Hustacq » (Ellis K. Waterhouse, « English Painting and France in the Eighteenth Century », Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, Vol. 15, N°3-4, 1952, p. 122-135).
Ceci explique qu’Huslt, ne trouvant pas d’original sous le nom d’Hustacq rajouta la mention. Notre modèle épousa, en 1704, Lady Elisabeth Noel (v.1688-1737), fille de Wriothesley-Baptist Noel, 2nd Earl of Gainsborough (mort en 1690) et de Catherine Greville (1672-1703). Il mourut à l’âge de 44 ans le 4 Juillet 1726 à la Jamaïque dont il était gouverneur. Le jeune duc est représenté à mi-corps, debout derrière un entablement de pierre sur lequel trône un casque à plume. Il pose sa main gauche sur ce casque, porte l’armure de militaire et tient dans sa main droite un bâton de commandement. L’attitude rappelle la façon dont le jeune duc de Lesdiguières tient le même bâton (du bout des doigts) et d’une manière générale, la position des mains dans le portrait d’Anton Giulio II Brignole-Sale ou de Christian de Gyldenloeve. Une colonne, drapée, orne le fond du tableau qui fut peint alors qu’il était Lord Woodstock et qu’il accompagnait son père à Paris en 1698.