GOUY Jérôme de

Catégorie: Portraits
Année : 1698

 

*P.571

Huile sur toile ovale
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Mentionné en 1698 sans prix (ms. 624, f° 14 v°, rajout de Hulst : « M. et Mad. de Gouy [Gouyx] père et mère d’Élisabeth de Gouy depuis Mad. Rigaud ») ; coll. Rigaud, 1743 ; coll. Marguerite-Charlotte Le Juge du Coudray, v. 1744).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 65, 84 ; Gallenkamp, 1956, p. 82-84 ; Colomer, 1973, p. 88 ; James-Sarazin, 2003/1, p. 242-243 (note 5, tableau non localisé) ; Perreau, 2004, p. 63 ; James-Sarazin, 2009/2, p. 139 ; Perreau, 2013, cat. *P.571, p. 140 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.593, p. 205.

Copies et travaux :

  • 1700 : Viennot réalise « deux desseins de M[onsieu]r et M[adam]e de Gouy » (ms. 625, f° 9 v°).

Descriptif :

Roman identifiait à tort le père d’Élisabeth de Gouy qui épousera Rigaud en 1710, comme étant Jacques de Houllei (mort en 1697), seigneur de Gouy, lieutenant général criminel au bailliage de Rouen (1671), puis conseiller au parlement de Rouen (1691). En effet, il s’agit en réalité de Jérôme de Gouy, marchand bourgeois de Paris et de Marguerite Mallet comme le prouve un achat par l'artiste « de terres à la campagne consistant en une maison de fond en comble avec ses apartenances et dépendances […], le tout situé à Vaux, rue aux Pelles et appartenant depuis 1683 à Jérôme de Gouy, marchand bourgeois de Paris et Marguerite Mallet, sa femme »1. Il engagera ces terres comme caution d’une dette contractée par les De Gouy et leur fille, « épouse séparée quant aux biens du Sieur Le Juge son mary, demeurant à Paris, rue Neuve et paroisse Saint-Eustache, envers le sieur Mariette, officier du Roi ». Rigaud viendra assez tôt en aide aux de Gouy notamment en leur avançant les 1100 livres, somme qui est qui leur étaient due par Barthélemy Boisseau, marchand épicier à Paris, et que ce dernier n’a toujours pas versé contre l’achat d’une maison rue Bourg l’Abbé, le 15 juin 1687.

On retrouve les effigies du couple dans le 11e chapitre de l’Arresté de compte ensuite de l’exécution testamentaire daté du 6 février 1747, remis au procureur Dehillerin de Boitissandeau, mandaté pour Marguerite-Charlotte Le Juge du Coudray, belle-fille de Rigaud, qui habitait alors « au bourg des Herbiers, paroisse Saint-Pierre en Bas-Poitou diocèse de Luçon ». Quant au dessin fait d’après le portrait de Rigaud, il est mentionné le 17 janvier 1770 dans une vente de beaux dessins choisis par le marchand Rémy et associés à un portefeuille d’estampes ayant appartenu à Antoine Dezallier d’Argenville (1680-1765) : « 408. Le portrait en buste du beau-père de M. Rigaud, dessin précieux à la pierre noire, rehaussé de blanc sur papier bleu » 2

 


1 Acte du 20 septembre 1694. Paris, AN, MC, ét. CVIII, 229.

2 Catalogue d’une collection de dessins choisis des maîtres célèbres des écoles Italienne, flamande et française, tant en feuille que sous verre ; & d‘un Recueil d’Estampes de feu M. d’Argenville, conseiller du roi en ses conseils [...], Paris, Rémy, p. 59. On trouvait aussi dans cette vente un dessin de l’autoportrait de Rigaud dit « au turban » (n°409), un portrait de femme tenant un masque (n°410) et « trois études de portraits, & une de deux mains ; plus deux draperies ».

 

 

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan