*P.1344
Âge du modèle : 52 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste].
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1727 pour 600 livres (ms. 624, f° 42 v° : « M[onsieu]r Labbé de Cytaux [rajout :] Citeaux »).
Bibliographie :
Hulst/3, p. 196-197 ; Portalis et Béraldi, 1880-1882, I, p. 384 (n° 29) ; Roman, 1919, p. 202 ; Perreau, 2013, cat. *P.1344, p. 275 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1425, p. 489.
Œuvres en rapport :
- 1a. Gravé par François Chéreau en 1729 dans un ovale de pierre « accomodé par M. Rigaud d’un rideau et autres ornements pour la gravure ». Dans la bordure de l’ovale, la lettre suivante : « RMUS. D. DOMINUS ANDOCHIUS PERNOT ABBAS GENERALIS CISTERCII. » A la base du socle de pierre, à gauche : « Hyacinthe Rigaud pinx. » ; à droite : « Gravé par F. Chéreau, premier graveur du Cabinet du Roy, 1729 ». Hulst nous précise que l’estampe sera le « dernier ouvrage de ce maître, qui mourut subitement peu après y avoir mis la dernière main. »
- 1b. gravé par Anton Birckhart (1677-1748), en contrepartie de l'estampe de Chereau. Sous l'ovale, dans le socle de part et d'autre d'une composition aux armes : « Reverendissimis et Illustrissumus / Dominus D. Pater Andochius . Pernot, Abbas Cistereii Caput et / Superior Generalis totius S. Ord. : / CIsteciensis Primus Consiliarius Natus / in Supremo Burgundiae Senatu Doctor Sorbone, etc.. ». En bas à droite, dans le socle, « Birchart Sculp. Prag. ».
Religieux profès de la maison de Cîteaux, docteur en théologie de la Faculté de Paris, élu du Clergé, Andoche Pernot des Crots ou d’Escrots (1675-1748) fut justement nommé religieux profès de la maison de Cîteaux à Dijon en cette année 1727, le 21 avril. Conseiller né au Parlement de Bourgogne, il présenta en 1733 une requête au roi pour être maintenu dans le droit de porter le rochet, le camail, la croix pectorale et le « bonnet quarré » dans l'Assemblée des États généraux de la Province de Dijon. Il reprenait ainsi une ancienne habitude instituée par l'abbé Nicolas Larcher (1692-1712) qui s'était opposé, quelques années plus tôt, à l'évêque Gabriel de Roquette en s'asseyant aux assemblées de la province, non pas sur une simple chaise, mais sur un fauteuil, à l'égal des autres conseillers. L'affaire, qui fit grand bruit au point d'être relatée par Saint Simon, fut donc ranimée par Pernot qui siéga en 1730, non pas en habit de simple moine, mais avec le vêtement complet décrit plus haut, récidivant jusqu'en 1748 malgré les interdictions de la Chambre du Clergé.
Il était frère d'Alexandre Pernot des Crots, conseiller au parlement de Dijon, et mourut à Dijon, le 14 septembre 1748, dans la soixante-quatorzième année de son âge.
1. Dominique Dinet, Religion et société : les Réguliers et la vie régionale dans les diocèses d'Auxerre, Langres et Dijon, vol. 2, Paris, 1999, p. 500.