*PC.1255
Âge du modèle : 53 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1716 pour 300 livres (ms. 624, f° 38 : « M[onsieu]r Dandrezel [rajout : Jean-Baptiste-Louis Picon cheval[ie]r S[ei]g[neu]r hab[illement] rép[été] »).
Bibliographie :
Hulst/3, p. 194 ; Portalis et Béraldi, 1880-1882, I, p. 384 (n° 30) ; Roman, 1919, p. 181, 183 ; Colomer, 1973, p. 67 ; Brême, 2000, cat. 47 ; Perreau, 2001, p. 26-29, 31, 32 ; Perreau, 2004, p. 15 ; James-Sarazin, 2009/2, n° 43, p. 122, 129 ; Perreau, 2013, cat. *PC.1255, p. 253.
Œuvres en rapport :
- 1a. Gravé par François Chéreau en 1719. H. 39,4 ; L. 28,5 cm. Dans une fenêtre de pierre. Dans le socle, de part et d’autre d’une composition aux armes : « JEAN BAPTISTE - LOUIS PICON / Chevalier, seigneur d’Andrezel, - La Mothe, Saint Méry, Monginot / Et autres lieux, Conseiller du Roy - en ses Conseils, ci-devant secrétaire / du Cabinet de Sa Majesté et des - Commendemens de Monseigneur / Intendant de Justice, Police, Finances - et Fortifications en Roussillon, Con- / fluent Cerdaigne - et Comté de Foix ». En bas, de même : « HYACINTUS RIGAUD PINXIT, - AERE INCIDI CURAVIT ET OBTULIT 1719 ». En marge à droite : « Franc.s Chéreau sculp. »
- 1b. Gravé par Jogann Martin Berningeroth, .d.
Copies et travaux :
- 1716 : La Penaye reçoit 12 livres pour avoir « habillé le buste de m[onsieu]r Dandrezel » (ms. 625, f° 32).
Descriptif :
« Monsieur d'Andrezel avait du génie plutôt pour le monde que pour les grandes affaires. Il entendait bien les finances et avait été un bon Intendant. Mais les négociations étaient au-delà de sa sphère. Au reste il était bon, généreux, serviable, affable, trop facile à croire ce qu'on lui disait, et trop peu stable dans ses sentiments » nous disent les Mémoires du marquis d’Argens[1].
Jean-Baptiste-Louis Picon (v. 1663-1727), vicomte d’Andrezel, débuta sa carrière comme secrétaire des commandements du Grand Dauphin puis comme subdélégué à l’Intendance d’Alsace (1701). Protecteur des arts, dédicataire de la première œuvre du musicien Joseph Bodin de Boismortier (1689-1755), Picon allait être nommé intendant en Roussillon, Cerdagne et comté de Foix dès octobre 1716, après avoir été conseiller et secrétaire du roi. Il ajoutera à sa charge celle d’intendant de l’armée d’Espagne (1719) et, le 6 mars 1724, partira à Constantinople comme ambassadeur de France auprès de la Sublime Porte, le gouvernement ottoman, en remplacement de Jean-Louis d’Usson, marquis de Bonnac, ambassadeur à la Porte du 3 octobre 1716 au mois d’octobre 1726. D’Andrezel remerciera le zèle de Rigaud pour son portrait par deux caisses de muscat de Rivesaltes (lettre du 27 janvier 1717, A.D.P.O. C 739). Le vicomte avait épousé Françoise-Thérèse de Bassompierre, vicomtesse d'Andrezel (1675-1749).
La posture et l'habillement de ce portrait répête celle déjà vue dè 1712 dans le portrait du marquis de La Mésangère duquel découlent plusieurs autres effigies d'hommes encore anonymes.
[1] Memoires de monsieur le Marquis d'Argens. Ed. préf., établie et annote par Yves Coirault. Paris: Ed. Desjonquères, 1993.