LA FOSSE Charles de

Catégorie: Dessins
Année : 1700

 

P.264-5

Pierre noire, lavis, estompe et rehauts de craie blanche sur papier bistre.
H. 37 ; L. 28,5.
Collection privée

Inscription au bas de la feuille dans un encart, sous le trait carré : « Portrait de M[onsieu]r de la Fosse Peintre du Roy dessiné par M[onsieu]r Rigaud et sur lequel il a / été gravé par Drevet ».

Historique :

Ancienne collection du peintre Noël Hallé (1711-1781) ; sa veuve, Genevièvre Lorry (1733-1807) ; donné à son fils, le médecin Jean Noel Hallé (1754-1822) ; décrit dans son contrat son contrat mariage daté du 7 avril 1785 (Arch. Nat., Minutier Central, 882) auquel est annexé un Etat des tableaux donnés par Madame Hallé à M. son fils, lequel état sera annexé à la minute du contrat de mariage de M. Hallé et de Mlle Marchand. Il y est décrit comme « un dessin superbe encadré. C’est le portrait de M. Delafosse, peintre ». Collection privée ; Vente Paris, Daguerre, 21 mars 2017, lot. 19.

Bibliographie :

Perreau, 2016, cat. P.256-4, [en ligne], http://hyacinthe-rigaud.com/catalogue-raisonne-hyacinthe-rigaud/dessins/1720-la-fosse-charles-ded ; (Les autres ouvrages font référence au dessin de Francfort : Hulst/2, p. 153 ; Hulst/3, p. 173 ; Guiffrey, 1869, p. 40 ; Roman, 1919, p. 28 ; O’Neill 1984/1, p. 678, 681 ; Brême, 2000, n° 39-40, p. 66-67 ; James-Sarazin, 2003/1, p. 304-305 ; Perreau, 2004, p. 18 ; Rosenberg et Mandrella, 2005, n° 952, p. 164-165 ; Delaplanche, 2006, note 117, p. 38 ; Gustin-Gomez, 2006, I, p. 87 et II, cat. I.3, p. 347, cat. I.6, p. 348, cat. I.9, 10, 11, p. 349 ; Perreau, « Quand Hyacinthe Rigaud peint son ami Charles de La Fosse » [en ligne], 8 juin 2011, www.hyacinthe-rigaud.over-blog.com ; Brême & Lanoe, 2013, p. 81 ; Perreau, 2013, cat. P.264, p. 94-95) ; Perreau, « Monsieur de La Fosse peintre du roi dessiné par Monsieur Rigaud », [en ligne], 26 février 2016, http://hyacinthe-rigaud.over-blog.com/2017/02/charles-de-la-fosse-un-nouveau-dessin-inedit-d-hyacinthe-rigaud.html

Gustin-Gomez émettait l'hypothèse que la sanguine pourrait correspondre au dessin de la collection Hallé mais la réapparition de la feuille vendue en 2017 contredit désormais cette thèse. Bien qu’aucun paiement relatif n’ait été inscrit dans les livres de comptes, c’est probablement à Monmorency que l’on doit l’esquisse générale de notre dessin, comme en attestent les rajouts caractéristiques de lavis brun dans les creux des drapés et l’aspect consciencieux des contours du dessin. Par contre, à Rigaud reviennent les nombreuses retouches à la plume et à la craie blanche, subtils ajouts d’une infinie délicatesse. Tandis que dans le fond, les faisceaux de hachures passent du blanc au brun pour donner vie à la lumière en un faux désordre pourtant parfaitement structuré, les rehauts appliqués d’un geste vif sur les boucles de la perruque ou, tout en souplesse sur le majeur de la main gauche, sont autant de marques de fabrique du Catalan.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan