ACADÉMIE D'HOMME SOUS LA FIGURE DE PERSÉE

Catégorie: Dessins
Année : 1733

 

D.1379

Pierre noire, estompe et rehauts de craie blanche, sur papier beige
H. 42,2 ; L. 29,2 cm
Paris, École nationale supérieure des Beaux-arts. Inv. EBA 3143.

Signé en bas à gauche, à la pierre noire, repris dessus à la plume : Rigaud.

Historique :

Fonds ancien de l’Académie royale de peinture et de sculpture ; peut-être l’un des deux dessins offerts par Rigaud à l’Académie en 1733.

Bibliographie :

Montaiglon, 1875-1892, V, p. 125 ; Lavallée, 1923, p. 314-316 ; James-Sarazin, (1999) 2003, p. 306-307 ; Brême, 2000, cat. 28, p. 31 & 64, repr. p. 30 ; Perreau, 2013, cat. D.1379, p. 287 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. D.1, p. 591.

Descriptif :

À l’instar de ses collègues Nicolas de Largillierre ou François de Troy, dont l’école nationale supérieure des Beaux-arts conserve également quelques académies, il est fort probable que les deux feuilles d’études académiques connues de Rigaud [D.1379 et D.1380] aient été confectionnées par l'artiste vers 1710, à l’époque où il est nommé professeur de l’auguste institution mais remises bien plus tard. À cette époque, il y enseigne notamment l’anatomie.

C’est en souvenir de son professorat que Rigaud lègue à l’Académie, le 29 août 1733, deux dessins mentionnés dès 1923 par Lavallée « pour ajouter à celles qu’il a déjà données ». On ne sait ce que sont devenues les vingt quatre premières, correspondant au don traditionnel que l’artiste aurait du faire durant le temps de son enseignement à l’Académie. Son inventaire après décès mentionne clairement « un Grand portefeuille d’académies daprés le modèe numéro Cinquante deux prisé la somme de vingt livres » (n°305) et légué à Hyacinthe Collin de Vermont. Même si l’on sait que Rigaud demanda bien vite des dispenses et la nomination d’adjoint pour le remplacer (voir les Procès-verbaux de l’Académie), surchargé de travail qu’il était, on se doute que la charge de professeur lui pesait. Il officia dans la Compagnie plus ou moins régulièrement de 1710 à 1733. Cette première feuille fut cataloguée comme « homme assis regardant un livre » mais figure en réalité Persée admirant le bouclier que lui a remis Minerve afin de tromper la vigilance de Méduse et lui couper la tête avec le glaive qui gît à ses pieds

Localisation de l´œuvre :

Paris, École nationale supérieure des Beaux-arts, France

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan