*P.1212
Âge du modèle : 26 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1714 pour 500 livres (ms. 624, f° 36 : « M[onsieu]r [rajout : Nicolas] Le Camus p[remi]er président de la cour des aydes »).
Bibliographie :
Hulst/3, p. 191-192 ; Roman, 1919, p. 171, 172, 173 ; Perreau, 2013, cat. *P.1212, p. 242 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1280, p. 426.
Copies et travaux :
- 1714 : « Une [copie] de M[onsieu]r le Camus p[remi]er president » pour 75 livres (ms. 624, f°36).
- 1714 : La Penaye reçoit 60 livres pour « un portrait en grand de M[onsieu]r le Camus » (ms 625, f°30 v°).
Descriptif :
C’est probablement la nomination de Nicolas VI Le Camus (9 février 1688 - 1756), en février 1714 comme premier président à la Cour des Aydes qui motiva la production du présent portrait. D’abord conseiller à cette même cour, il eut la survivance de la charge de son grand père, Nicolas IV Le Camus de la Grange-Blindy (1625 - 12 mars 1715), peint par Rigaud en 1701, qui l’avait lui-même cédée à son fils, père du présent modèle, Nicolas V Le Camus de la Grange (1653-1712)[1]. Notre modèle ne prit possession de son poste que le 15 mars 1715 et reçut de Louis XV, le 1er avril suivant, celle de Prévôt et Grand-Maître des cérémonies des Ordres du Roi. C’est en avril 1746 qu’il se démettra de celle de président de la cour des Aydes ainsi que l’indique le dictionnaire de la Noblesse : il eut quelques jours après la charge de prévôt & grand-maître des cérémonies de ses ordres « sur la démission de M. le comte de Pontchartrain ; il s’en est démis en 1721 en faveur de François-Victor le Tonnellier, marquis de Breteuil, & sa Majesté lui en a conservé les honneurs ».
Mais ce portrait pourrait tout autant commémorer son récent mariage, le 14 mai 1714, avec Charlotte-Madeleine Brugier (1695 – 2 octobre 1722), fille unique d’Edme Brugier, écuyer, seigneur de Voile et de Montrouge et d’Hélène de Laistre. Elle mourut le 2 octobre 1722 à l’âge de 27 ans « sans laisser d’enfants après avoir eu sept garçons tout de suite ». Le Camus se remaria le 23 décembre 1722 à Marie-Anne Le Maîstre (née le 27 mars 1700), fille unique de François II Le Maîstre (1668-1733)[2], Seigneur de Persac en Poitou, de Belloc & en partie du Marquisat de Ferrières, conseiller honoraire au parlement (reçu le 2 juillet 1692) et de Marie-Marguerite Boucher (1674-1721)[3]. Le Camus se démit de ses charges en avril 1746 et eut comme successeur Lamoignon de Blancmesnil. Antoinette-Nicolas Le Camus, sa fille, épousa le 18 février 1755, Joseph-Auguste Le Camus, fils de Barthélémi Le Camus, gouverneur de Mévoillon et de Jeanne de Causans[4]. L’effigie fixée par Rigaud en cette année 1714 devait probablement représenter Le Camus assis dans un fauteuil. Voir le portrait de son grand-père en 1701 et celui de son oncle en 1710.
[1] C’est ce dernier qui est commanditaire, en 1702, d’une copie du portrait de Nicolas IV valant 75 livres : « Une de mr Le president Le Camus pour mr son fils » (ms. 624, f°20 v°).
[2] Anselme dit Henry-Louis Le Maistre.
[3] Dictionnaire de la noblesse, Paris, 1775, t. 9, p. 406.
[4] D’où : Jacques-Charles Le Camus, né en 1689, (voir avis de parents du 20 sept. 1715, AN Y4265 et autre avis de parents du 21 avril 1712 AN Y4224) bachelier en théologie (mort le 23 septembre 1713) ; Balthasar Louis, né en 1695 (voir avis de parents du 20 sept. 1715, AN Y4265 et autre avis de parents du 21 avril 1712 AN Y4224) ; Élisabeth Le Camus, (1692-1787) (voir avis de parents du 20 sept. 1715, AN Y4265 et autre avis de parents du 21 avril 1712 AN Y4224), mariée le 24 mai 1716 avec Jean-Baptiste-Louis Andrault, marquis de Maulévrier-Langeron (1677–1754), chevalier de la Toison d’or (1717) ; Adélaïde, née en 1698 (voir avis de parents du 20 sept. 1715, AN Y4265 et autre avis de parents du 21 avril 1712 AN Y4224) ; Robert Jean, né en 1700 (voir avis de parents du 20 sept. 1715, AN Y4265 et autre avis de parents du 21 avril 1712 AN Y4224).