LA TOUR D'AUVERGNE Emmanuel Théodose de

Catégorie: Portraits
Année : 1707

 

P.991

Âge du modèle : 64 ans

Huile sur toile
H. 274 ; L. 217 cm
Perpignan, musée Hyacinthe Rigaud. Inv. 820-1-1

Sign. : « Fait par Hyacinthe / Rigaud Chevalier / de Saint Michel 1709 ».

Historique :

Commandé par le Cardinal pour conserver le souvenir de la cérémonie d’ouverture de la Porte Sainte, à l’occasion de l’année jubilaire de 1700, faite par le cardinal à la place du pape Innocent XII, alors malade ; commencé à l’hyver 1707 ; acompte de 1000 livres mentionné dès 1708 dans les livres de comptes ms. 624, f° 27 (« M[onsieu]r le cardinal de Bouillon doyen du sacré collège, reçu a compte ») ; par héritage au Cardinal d’Auvergne en 1741 ; Charles Godefroy, 5e duc de Bouillon (1706-1771) ; Godefroy Charles Henri, 6e duc de Bouillon (1728-1792) ; Jacques-Léopold, 7e duc de Bouillon (1642-1802) ; coll. Jean-Baptiste Pierre Lebrun ; sa vente, 1814 ; Acquis de M. Tastu qui possédait entre autre l’autoportrait au cordon noir et l’un des Christs expiants, par le marquis de Villeneuve Bargemont, préfet des Pyrénnées-Orientales en 1820, pour le musée contre 6000 francs. 

Bibliographie :

Rigaud, 1716, p. 120 ; Voltaire, 1751, éd. 1974, II, p. 297 ; cat. Perpignan [Crouchandieu], 1884, n° 1, p. 86 ; Jouin, 1878, p. 203 ; Roman, 1919, p. 140, 141, 143, 147, 148 ; Gallenkamp, 1956, p. 203-204, 281-282 ; Colomer, 1973, p. 94-98, 132, 136-137 ; cat. Perpignan 1980, p. 38-52 et 214-215 ; Gallet de Santerre, 1982, p. 35-39 ; Valaison, 1990 ; Mérot, 1994, p. 203-204 ; Perreau, 2004, p. 109-113 ; James-Sarazin, 2007/1, p. 60-70 ; James-Sarazin, 2009/1, n° 3, p. 92-93 ; Perreau, 2013, cat. P.991, p. 207-208 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P. 1041, p. 347-352.

Expositions :

1878, Paris, n°923. Gérone, 1957 ; Londres, 1957 ; Paris, Petit Palais, 1958, n°127, p. 48 ; Perpignan, 2009, cat. 3. 

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile d’après Rigaud. H. 57 ; L. 70. Anciennement château du Vendômois (Loir-et-Cher), avec inscription au centre en haut : De Boüilon. Peut-être la copie faite par Bailleul et Prieur en 1708 pour un certain Lefèvre que certains identifient comme Jean-François Lefèvre de Caumartin (1668-1733), filleul du cardinal de Retz, abbé à 7 ans, élu à l’Académie française à 26 ans (1694) et à l’Académie des Inscriptions en 1701. Il fut évêque de Vannes en 1718 puis de Blois l’année suivante ce qui rejoint la localisation du tableau. 
  • 2. Huile sur toile d’après Rigaud (esquisse ?). Loc. inc. (vente Lempereur, 1773).
  • 3a. Gravé par Claude Drevet en 1749 (deux états).
  • 3b. Gravé par Johann-Martin Preisler en 1744. H. 37,6 ; L. 28,1. En contrepartie. Au bas de l’estampe, de part et d’autre d’une composition aux armes : « Serenissimus et - Eminentissimus / Cardinalis - Bullionius / reserans Portam Sanctam - Innocentio XII De M. aegrotante / Anno Jubi. – lei. MDCC ; Peint par Hyacinthe Rigaud, écuyer, Chevalier de l’Ordre de St. Michel ; Gravé par Jean Martin Preisler, en 1744 ». Gravé avec quelques variantes : une mitre derrière le chapeau de cardinal, de la fumée qui s’échappe de l’encensoir, le soubassement soutenant les colonnes est agrémenté de reliefs inspirés de la gravure de Dorigny d’après Locatelli.
  • 4. Huile sur toile ovale d'après Rigaud. H. 58 ; L. 50 cm. Vente Bordeaux, Briscadieu, 5 juin 2012, lot. 76 (suiveur de Hyacinthe Rigaud)*. 

Copies et travaux :

  • 1708 : « Une de Mons[ie]ur le cardinal de Bouillon p[ou]r luy même » pour 75 livres (ms. 624, f°28 v°).
  • 1708 : « Une de M[onsieu]r le cardinal de Bouillon p[ou]r m[onsieu]r Lefevre » pour 75 livres (ms. 624, f°28 v°).
  • 1708 : Leprieur reçoit 24 livres pour « une coppie du cardinal de Bouillon » (1708) et 12 autres pour « une teste du cardinal de Bouillon » (1708).
  • 1708 : Bailleul reçoit 20 livres pour « un buste du card[inal]. De Bouillon » (ms. 625, f°25 v°).
  • 1708 : Delaunay reçoit 20 livres pour « un buste du Card[inal] De Bouillon » (ms. 625, f°25). 
  • 1709 : « Une copie en buste de M[onsieu]r le c[ardina]l de Bouillon pour M[onsieu]r l’abbé Baluse » pour 75 livres (ms. 624, f°29 v°).
  • 1709 : « Une en buste de M[onsieu]r le c[ardina]l de Bouillon pour M[onsieu]r Le Fèvre et une autre pour M[onsieu]r Chevalier avocat » pour 150 livres (ms. 624, f°30)
  • 1709 : Leprieur reçoit 24 livres pour « un buste du Card[ina]l de Bouillon » (ms. 625, f°25 v°).
  • 1709 : Bailleul reçoit 20 livres pour « un buste du Card[inal]. De Bouillon » par Bailleul pour 20 livres (1709). 

Descriptif :

La genèse tourmentée de ce vaste portrait d’Emmanuel-Théodose de La Tour d’Auvergne (1643-1715), duc d’Albret, Cardinal de Bouillon invite à situer dès 1708 le début de sa confection. Fils de Frederik Maurice (1605-1652), duc de Bouillon, Prince de Sedan, vicomte de Turenne, comte de Montfort et d’Eléonore-Catherine-Fébronie, comtesse de Bergh (morte en 1657), notre modèle doit la majeure partie de ses appuis à son oncle Turenne. En 1698, désobéissant aux instructions du roi dans l’affaire du quiétisme, il se voit bientôt exilé à l’Abbaye de Saint-Ouen de Rouen de 1707 à 1708. C’est là que Rigaud se rendra afin de fixer les traits de son modèle. Pourtant, malgré son retour qui lui est expressément signifié, le cardinal s’enfuit en Hollande en 1710, à la grande colère de Louis XIV. Saint Simon ne manqua pas de nous laisser du personnage un portrait assez cinglant en considérant « un homme fort maigre, brun, de grandeur ordinaire, de taille aisée et bien prise. Son visage qui n’aurait rien eu de marqué s’il avait eu les yeux comme un autre ; mais, outre qu’ils étaient fort près du nez, ils se regardaient tous les deux à la fois jusqu’à faire croire qu’ils s’y voulaient joindre. Cette loucherie qui était continuelle faisait peur et lui donnait une physionomie hideuse »[1] ; infirmité que Rigaud reproduit fidèlement d’ailleurs.

Ce spectaculaire tableau fut confectionné pour une commémoration bien précise, rapportée une fois de plus par Saint-Simon : « En 1700, le cardinal de Bouillon, devenu sous-doyen du Sacré-Colège, eut le plaisir d’ouvrir la Porte Sainte du Grand Jubilé du renouvellement du siècle, par l’infirmité du Cardinal Cybo, doyen. Il en fit frapper des médailles et faire des estampes et des tableaux. […] On ne peut marquer un plus grand transport de joie, ni se croire plus honoré et plus grand de cette fonction, qu’il ne devrait pourtant à aucun choix, tout en précisant que le cardinal s’avisa de se faire peindre et beaucoup plus jeune qu’il n’était. Le monde ne l’avait pas encore déserté à Rouen, et il y en avait beaucoup dans sa chambre lorsqu’il dit au peintre qu’il fallait ajouter le cordon bleu [du Saint Esprit] à son portrait parce qu’il le peignait dans un âge où il le portait encore [il en fut pourtant radié par Louis XIV en 1700 !]. Cette petitesse surprit fort la compagnie. Elle la fut bien davantage lorsque le Cardinal, voyant qu’on se mettait en soin d’en chercher quelqu’un pour le faire voir au peintre, dit qu’il n’était pas besoin d’aller si loin, et, se déboutonnant aussitôt, en montra un qu’il portait par-dessous, pareil à celui qu’il portait par-dessus avant que le Roi lui eût fait redemander l’Ordre. Le silence des assistants le fit apercevoir de ce qui se passait en eux : il en prit occasion d’une courte apologie pleine de vanité, et d’une explication des droits de la charge de grand aumônier. Il prétendit n’en être pas dépouillé parce qu’il n’en avait pas donné la démission ».

Portant donc ostensiblement la croix de l’Ordre du Saint Esprit, trônant dans un espace digne d’un portrait royal et ayant pris soin de mettre en évidence les armes de la famille de la Tour d’Auvergne (sur le coffre de médailles) et celles du pape (sur l’encensoir), le cardinal avait fait rédiger par Étienne Baluze une fausse généalogie, l’Histoire généalogique de la maison d’Auvergne, justifiée par chartes, titres, histoies anciennes, et autres preuves authentiques (Paris, 1708), prouvant les droits de la famille de Bouillon sur le Dauphiné d’Auvergne. L’affaire, découverte en 1710, verra la destitution de Baluze et son exil du royaume. Disgracié, le cardinal échoue à Rome chez les Jésuites où il y meurt le 2 mars 1715. Saint-Simon achève ainsi son portrait :

« Il portait des habits doublés de rouge, avec boutons d’or d’orfèvrerie à pointes d’assez beaux diamants ; jamais vêtu comme un autre, et toujours d’invention, pour se donner une distinction. Il avait de l’esprit, mais confus, savait peu, fort l’air et les manières du grand monde, ouvert, accueillant, poli d’ordinaire ; mais tout cela était mêlé de tant d’air de supériorité qu’on était blessé même de ses politesses. On n’était pas moins importuné de son infatigable attention au rang qu’il prétendait jusqu’à la minutie, à primer dans la conversation, à la ramener toujours à soi ou aux siens avec la plus dégoûtante vanité. Les besoins le rendaient souple jusqu’au plus bas valetage. Il n’avait d’amis que pour les dominer et se les sacrifier. Vendu corps et âme aux Jésuites, et eux réciproquement à lui, il trouva en eux mille importantes ressources dans les divers états de sa vie, jusqu’à des instruments de ses félonies. Sa vie en aucun temps n’eut d’ecclésiastique et de chrétien que ce qui servait à sa vanité. Son luxe fut conditionnel et prodigieux en tout, son faste le plus recherché et le plus industrieux pour établir et jouir de toute la grandeur qu’il imaginait. Ses mœurs étaient infâmes ; il ne s’en cachait pas, et le Roi, qui abhorra toujours ce vice jusque dans on propre frère, le souffrit dans M. de Vendôme et dans le cardinal de Bouillon, non seulement sans peine, mais il en fit longtemps ses favoris. Peu d’hommes distingués se sont déshonorés aussi complètement que celui-là, et sur autant de chapitres les plus importants. Ses débauches, son ingratitude, ses félonies, la fabrication du cartulaire de Brioude, pour se faire descendre des ducs d’Aquitaine, juridiquement prouvée, condamnée, lacérée, le faussaire condamné sur son propre aveu, les Bouillons forcés d’avouer tout au Roi et aux juges, et le cardinal de Bouillon prouvé et avoué l’inventeur et celui qui avait mis de Bar en besogne de cette fabrication, de concert avec son frère et ses neveux[2] ; le trait de double tromperie, lui chargé des affaires du Roi à Rome, pour duper le Roi et le Pape l’un par l’autre pour faire l’abbé d’Auvergne cardinal[3] ».

D’une taille imposante, l’œuvre du catalan remportera pourtant un vif succès ce qui fait dire à Voltaire que « quoiqu’il [Rigaud] n’ait guère de réputation que dans le portrait, le grand tableau où il a représenté le cardinal de Bouillon ouvrant l’Année Sainte est un chef d’œuvre égal aux plus beaux chefs-d’œuvre de Rubens ». Pourtant la confection du tableau fut lente et complexe. Bien qu’ayant reçu son acompte de 1000 livres comme le montre l’inscription des livres de comptes, Rigaud attendra en vain les 7000 livres restantes promises pour une telle entreprise. Il stoppe donc son travail mais effectue déjà une copie la même année, aidé de Prieur et Bailleul. On voit encore, après la transposition de la toile en 1975, la couture qui a permis d’incruster la tête du cardinal sur l’œuvre monumentale ainsi que la couture horizontale qui réunit les deux parties du tableau en une seule. Le 26 avril 1731, las d’attendre et sans doute pressé par des besoins d’argent, l’artiste se décide à contacter les héritiers du cardinal pour rentrer dans ses frais[4]. Hélas, rien n’y fait et Rigaud, dont nous avons lu l’extrait du codicille de la même année, doit engager la valeur des objets à lui prêtés en se déchargeant de la dette de la maison Bouillon sur l’Hôpital des Incurables, preuve de son écœurement. Une clause du huitième testament annulera ce même codicille en 1740 car en « ayant traité avec Son Altesse Eminentissime Monseigneur le Cardinal d’Auvergne à laquelle il remettra le tableau fait et parfait de sa main de Son Altesse Monseigneur le Cardinal de Bouillon, quand ce tableau sera payé selon les termes de l’accord », le peintre a enfin obtenu une réponse positive du cardinal d’Auvergne dont il venait de réalisé une splendide effigie que nous avions redécouverte il y a quelques années et qui a fait récemment en vente, un record mondial pour l'artiste.

L'accord pris par Rigaud avec le cardinal d'Auvergne stipula que le prélat allait constituer à Rigaud une rente annuelle et perpétuelle de 300 livres au principal de 6000 pour lui et ses ayants cause, à prendre particulièrement sur l’Hôtel d’Auvergne, rue de l’Université[5]. Le peintre accepta ainsi de baisser de 1000 livres son prix initial pour que cette affaire se termine enfin puis, le 9 avril suivant, légua à Jean-Baptiste Ranc, son petit-neveu dont il payait la pension près d’Estampes, ces 300 livres de rentes sur les 6000 provenant du tableau du Cardinal de Bouillon[6].

Le portrait du cardinal de Bouillon, resta longtemps la propriété du cardinal d’Auvergne, trônant sur les cimaises de l’hôtel d’Auvergne où on le trouva lors de l’inventaire après décès d’Henry Oswald :

« À l’égard d’un grand tableau peint sur toile représentant le portrait de feu Monseigneur le cardinal de Bouillon revêtu de ses habits et ornements de sa dignité de cardinal, tenant d’une main son bonnet carré et de l’autre le marteau l’or avec lequel il a fait l’ouverture de la porte Sainte au Vatican en l’année mil sept cens lors de l’ouverture du Jubilé et de deux petits enffants dont l’un tient une truelle et l’autre distribue des médailles d’or et d’argent qui sont peint aussy dans une corbeille d’or placée au bas dudit tableau, dans sa bordure de bois sculpté aux armes de feue sad. Altesse Monseigneur le cardinal de Bouillon, il n’a été prisé ny estimé mais seulement tiré pour mémoire ».

Il passa ensuite à son neveu, Charles Godefroy, 5e duc de Bouillon (1706-1771), à l’hôtel de Bouillon où il fut considéré par les différentes éditions de la Nouvelle description des curiosités de Paris de Jacques Antoine Dulaure comme l’un des attraits de l’hôtel : « On y voit deux des plus grands tableaux de Claude Le Lorrain ; un berger avec des moutons, par Teniers & le portrait du Cardinal de Bouillon, assis entre les Ducs d’Albret & de Bouillon, superbe ouvrage de Rigaud »[7].

Malgré la volonté de Charles-Godefroy de La Tour d’Auvergne d’inscrire à son testament la nécessité d’une vente à l’encan de tous les biens pour éponger ses dettes, les portraits de famille ne furent pas dispersés et restèrent quai Malaquais, jusqu’à l’aube du XIXe siècle, contredisant une tradition tenace, reprise très récemment dans une étude parue dans la Revue du Louvre[8]. James Sarazin, qui se prononçait en faveur de la dispersion à l'encan, n'avait pas consulté l’inventaire après décès inédit du 6e duc, Godefroy Charles Henri (1728-1792), acte réalisé le 11 février 1793 à Paris, dans une pièce ayant vue sur la grande cour. Sa redécouverte par nos soins a montré que le futur tableau de Perpignan était toujours à Paris et n'avait pas été vendu[9].

En pleine déconfiture (les biens des Bouillons ayant été mis sous séquestre par loi révolutionnaire du 30 septembre 1793), le dernier duc Jacques-Léopold (1642-1802), s’était retiré à Navarre et avait légué, en échange du remboursement de ses dettes, tous ses biens à son ancien régisseur, le futur ministre Antoine Roy (1764-1847). La plupart des œuvres d’art furent vendues au gré des occasions et réapparurent dans différentes ventes publiques entre 1801 et 1814[10]. Ainsi, le grand portrait du cardinal de Bouillon par Rigaud figura la dernière vente du marchand mercier Jean-Baptiste Pierre Lebrun en 1814[11] avant d’être acquit par l’imprimeur perpignanais Amable Tastu, et revendu par ce dernier en 1820 au musée de sa ville. 

 

* mise à jour : 11 mai 2021.

 


[1] Saint Simon, Mémoires, IV, p. 178-179.

[2] L’affaire du cartulaire est rapportée par Saint-Simon en 1706 : se prétendant sorti des anciens comtes d’Auvergne, cadets des ducs de Guyenne, le cardinal fit fabriquer un cartulaire (recueil de chartes), présenté comme enfoui dans l’église de Brioude et déterré par Jean Pierre de Bar.

[3] Dès 1698, Bouillon avait intrigué pour nommer son neveu, Henri-Oswald, comme cardinal (il ne le sera qu’en 1737). Louis XIV s’y opposa.

[4] Revue des Documents Historiques, II, 1874/1875.

[5] Archives nationales, Paris - Minutier Central. Etude CXVII : Me Bapteste.

[6] Inventaire après décès du cardinal d’Auvergne. Arch. nat. minutier central, « rente à Rigaud », ET, XCVII, 437. La rente est mentionnée dans l’inventaire des papiers de l’archevêque.

[7] Jacques Antoine Dulaure, Nouvelle description des curiosités de Paris : contenant les détails historiques de tous les etablissemens, monumens, edifices anciens & nouveaux, les anecdotes auxquelles ils ont donné lieu, & toutes [...], Paris, Lejay, 1785, 2e partie, p. 314.

[8] Ariane James-Sarazin, « Le portrait du cardinal de Bouillon par Hyacinthe Rigaud », Revue du Louvre, 2007. L'auteur reprenait, dans son article, l'essentiel de celui déjà publié dès 1980 par Marie Claude Valaison, conservatrice du musée Rigaud, cette dernière évoquant les dispositions du duc peu de temps avant son décès : « Je veux que tout ce qui se trouvera de meubles, effects de toute nature & de toute espèce à moy appartenir, comme bijoux, vaisselle, diamants, tableaux, marbres, soyent vendus à l’encan, pour du prix acquitter les dettes de ma bouche, écurie & Marchands qui me fournissent en toutes choses, & le surplus à rembourser les contrats par ordre d’hipotèque, & acquitter les legs […] » (Testament olographe de Charles-Godefroy de La Tour d’Auvergne, duc souverain de Bouillon du 4 octobre 1759, déposé chez maître Arnoult l’aîné, notaire à Paris, le 25 octobre 1771 », Recueil de pièces relatives à un procès entre les héritiers de Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne, duc souverain de Bouillon, vicomte de Turenne, Paris, Caillot, 1772, p. 7).

[9] Paris, arch. nat., et LXVII, 656. Cité par Schwartz, op. cit., p. 104.

[10] Emmanuel Schwartz, L’école des Beaux-arts côté Seine, Paris, ENSBA, 2008, p. 139 et suivantes.

[11] « Le cardinal de Bouillon, représenté assis, tenant le marteau de la porte sainte, accompagné d’un jeune enfant, tenant les médailles de cet événement mémorable. Ce tableau, considéré comme un des plus marquants de ce maitre, sort de la maison de Bouillon, et se trouve gravé par Drevet [sic] » (Schwartz, op. cit., p. 110). 

 

Localisation de l´œuvre :

Perpignan, musée Hyacinthe Rigaud, France

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan